De l’extérieur, EANAN, dont le logo arbore le drapeau des Émirats arabes unis, est une start-up prometteuse dirigée par un cheikh émirati et comptant parmi ses membres des Occidentaux, comme un Allemand et un Suédois. Cependant, De Tijd et le journal allemand Die Welt ont découvert qu’à sa création, 70 % des actions d’EANAN étaient détenues par un Russe. La Russie détenait cette participation majoritaire par l’intermédiaire d’une société qui n’a également été fondée qu’en 2022, dans une zone franche de Dubaï. En décembre 2022 et janvier 2023, trois coffres contenant des modèles de drones russes ont été envoyés à Dubaï via cette société. En mai dernier, un quatrième modèle de drone est arrivé directement de Russie chez EANAN.
Les modèles ont été envoyés par la société russe Transport of the Future, dont le PDG a consulté le président Vladimir Poutine en février 2023 sur le rattrapage du développement et de la production à grande échelle de ses propres drones. EANAN peut donc faire ce qu’une entreprise russe n’est plus autorisée à faire : utiliser des pièces et des experts occidentaux pour poursuivre le développement de ses drones.
