Depuis 25 ans, Garorock attire l’attention de Gérard Gouyou

Depuis 25 ans, Garorock attire l’attention de Gérard Gouyou
Depuis 25 ans, Garorock attire l’attention de Gérard Gouyou

l’essentiel
Correspondant de notre journal, Gérard Gouyou photographie les meilleurs moments du festival Garorock. L’aventure dure depuis 25 ans.

Il n’a pas manqué une seule édition de Garorock depuis un quart de siècle. Du 27 au 30 juin, Gérard Gouyou, correspondant de notre journal, arpentera une nouvelle fois le site Filhole à Marmande pour photographier artistes et festivaliers. Toujours avec ce regard bienveillant qui rend l’humanité meilleure. Toujours avec l’envie « de capturer les meilleurs gestes, le meilleur moment d’un artiste malgré la lumière changeante ».

« Gégé » aura 70 ans le 13 octobre. Il ne les fait pas. Sans doute parce que le cocktail rap, électro, techno et rock and roll est un merveilleux élixir de jouvence. La sienne a débuté au nord du 47, à Villeréal où il est né. A l’âge de quitter le nid, il ne trouve pas de travail dans le Lot-et-Garonne. Il « monte à la capitale », l’eldorado éternel des provinciaux en quête de travail. A Paris, il devient facteur. Nous sommes le 28 mars 1974. Il passe également un CAP de photographie. Un rêve d’enfant.

« Je voulais devenir photographe mais, avoue-t-il, je n’ai pas toujours fait les bons choix. J’ai tiré un certain avantage financier en officiant pour des agences. Cela m’a endurci. Heureusement, je n’ai pas abandonné ma proie pour l’ombre. Il terminera sa carrière à la Poste en tant qu’agent de prévention en matière de sécurité et santé au travail.

David Bowie aux Abattoirs de la Villette

De son passage à Paname, au milieu des années 70, juste avant les Trente Piteuses, il raconte avoir couvert un concert de David Bowie aux Abattoirs de la Villette pour une de ses dévorantes agences. « Il avait tué Ziggy Stardust. Il était le dandy en costume-cravate de gare en gare. C’était un summum pour moi. Il assistera également à celle des Rolling Stones, celle où le pénis géant destiné à projeter des confettis restera dégonflé derrière la scène. A cette époque, il fait également ses entrées à la Société française de production (SFP). Il retrouvera Michel Drucker aux studios des Buttes Chaumont, Jacques Martin au Théâtre de l’Empire. Il aura l’occasion d’immortaliser Cabrel, « notre François national », « avec ses cheveux d’Artagnan ». Le temps de la croisée des chemins.

En 1998, une agence – encore une autre – lui demande s’il peut descendre à Marmande pour découvrir Garorock qui vient de voir le jour l’année précédente. La tendance est au punk rock. “On m’a dit : tu es du coin, ça pourrait t’intéresser.” Il n’a pas oublié. «C’était le désordre. Il n’y avait pas de barrière de sécurité pour les photographes. La bière coulait à flots et dans toutes les directions. Mon appareil photo était nul. D’autant plus que c’était un film. Il ne restera pas jusqu’à la fin. Depuis, c’est le grand luxe d’avoir un espace dédié à la presse.

Le kilt à clavier de Shaka Ponk

En 1999, deux ans après la naissance de sa fille, il revient vivre dans le Lot-et-Garonne. Il est nommé correspondant à Villeneuve, d’abord au « Petit Bleu », puis à « La Dépêche du Midi ». Son talent de photographe repéré, on lui propose alors tout naturellement de se rendre à « Garo ». Nous sommes en 2000. L’histoire se répétera chaque année.

L’un de ses meilleurs souvenirs date d’un festival dans la tempête. « Il y avait de la flotte partout. Tout le monde s’est précipité au magasin de sport local pour acheter des bottes. Ils l’avaient déshabillé. Je me suis protégé avec des sacs poubelles. Nous étions accroupis dans une tente avec une prise électrique pour envoyer nos images.

Sans tout dévoiler, il partage les détails d’une interview avec Shaka Ponk. A ce sujet, il rit en pensant à « ce qui m’a dérangé sur une photo du clavier de Shaka Ponk jusqu’à ce que je réalise qu’il portait un kilt ». Il cite Indochine, évoque « la bête de scène Iggy Pop ». Il ne cache pas sa tendresse pour Charlotte Gainsbourg. « Elle est très délicate, elle a une personnalité qui vous séduit. Il n’y a jamais de problème avec elle.
Il a mille anecdotes.

Ils ne sont pas tous agréables. « Il y a des agents qui n’exigent des photos que pendant trois chansons alors qu’ils n’y connaissent rien. C’est mon discours. « Gégé » a du caractère. Comme Garorock.

 
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