Bourges part à la chasse

Dans le Cher, la ville de Bourges poursuit son opération anti-moustique tigre. Ces derniers jours, la municipalité a distribué un guide de bonnes pratiques pour prévenir la propagation de l’insecte.

« Prenons les bonnes mesures ! Coupez l’eau aux moustiques tigres et faites passer le message à votre voisin !. Ce message apparaît sur des tracts distribués en ce moment même par la mairie de Bourges aux personnes résidant dans les quartiers où la population de moustiques tigres est forte.

Un sujet pris très au sérieux par la municipalité, puisque 17 zones infestées ont déjà été recensées à Bourges. Cette année, “le moustique tigre continue de proliférer (…) il est là, il est présent”, indique Catherine Menguy, adjointe au maire, déléguée à la transition écologique et aux espaces verts à Bourges. Mais l’élu rassure d’emblée : “Il n’y a pas d’invasion de moustiques à Bourges qui nécessiterait, pour des raisons sanitaires, une démoustication.”

Le problème c’est l’eau stagnante, les piscines, les bassins, les étangs et puis les réserves d’eau qui ne sont pas fermées

Catherine Menguy, adjointe au maire, déléguée à la transition écologique et aux espaces verts à Bourges

Cependant, l’évolution de la propagation du moustique tigre est étroitement surveillée, car cette espèce est capable de transmettre des maladies dangereuses comme la dengue, le chikungunya ou le zika.

L’année dernière, en juillet, dans le quartier du Moulin de la Voiselle, un habitant revenant d’un séjour aux Antilles a contracté la dengue. S’en est suivie une opération de démoustication autour de la maison du patient. “Le but est de briser la chaîne de transmission du virus, donc d’éliminer les moustiques qui pourraient piquer une personne malade puis piquer une personne saine et lui transmettre la maladie”, explique Virginie Grandclément, ingénieure en santé environnementale à l’ARS du Cher.

Quelques gouttes d’eau stagnante suffisent à une femelle pour pondre entre 100 et 200 œufs par jour. D’où cette action de prévention et de communication auprès des Berruyers. “Le problème c’est l’eau stagnante, les piscines, les bassins, les étangs et puis les réserves d’eau qui ne sont pas fermées donc j’invite chacun à mettre une moustiquaire sur sa réserve d’eau”se souvient Catherine Menguy.

Videz régulièrement les coupelles sous les pots de fleurs, protégez les récipients qui pourraient se remplir d’eau de pluie, nettoyez les gouttières pour favoriser l’écoulement de l’eau, etc. Tous ces gestes contribuent à éloigner l’insecte.

A travers ce livret, la commune détaille également la marche à suivre pour se protéger.

Outre son apparence – des rayures noires et blanches – le moustique tigre se différencie par sa taille. Avec ses 5 millimètres, il est plus petit que ses pairs. On le dit aussi diurne et exophile. C’est-à-dire qu’il a tendance à mordre pendant la journée, souvent le matin ou le soir et qu’il vit principalement à l’extérieur.

Les autorités encouragent chacun à signaler la présence du moustique tigre sur le territoire pour mieux le surveiller et donc mieux étudier sa propagation en France.