«Je ne me considère pas comme un réalisateur» – .

«Je ne me considère pas comme un réalisateur» – .
«Je ne me considère pas comme un réalisateur» – .

Il y a huit ans, Alessio Carbone, alors danseur étoile, a eu la brillante idée de fédérer ses compatriotes et confrères au sein du ballet de l’Opéra de Paris. Ainsi est née la troupe des Italiens de l’Opéra de Paris qui connaîtra un vibrant succès à travers le monde. Le mardi 2 juillet, les danseurs d’Alessio Carbone se produiront sur la scène du théâtre Jean-Deschamp. Pour l’occasion, celui qui ne se considère pas comme directeur artistique a répondu à nos questions.

Racontez-nous comment est née la troupe des « Italiens de l’Opéra » ?

En novembre 2016, on m’a proposé un gala à Venise, ma ville natale où je n’avais jamais dansé. Compte tenu du petit budget, je ne pouvais pas me permettre une grosse production. J’ai donc imaginé réunir sur scène mes camarades et compatriotes de l’Opéra. Parmi les seize danseurs étrangers du Ballet, on compte onze Italiens. La représentation a connu un grand succès et nous a valu par la suite plusieurs offres en France et dans le monde.

J’ai plutôt l’impression d’être un grand frère pour les danseurs que j’engage

Considérez-vous qu’il existe une différence entre l’approche française et italienne de la danse ?

Tous les danseurs viennent de l’Opéra de Paris. Il existe donc toujours une marque commune, typique de l’école française. Malgré tout, certains d’entre eux ont grandi en Italie et y passent tout leur temps libre. Ainsi, sur scène, on retrouve forcément un côté méditerranéen. Même si on sent la technique de l’Opéra de Paris, on sent aussi le cœur vibrant de l’Italie, un peu de fraîcheur et de soleil du pays.

Pour ce spectacle du Festival de Carcassonne, à quel répertoire le public audois doit-il s’attendre ?

Nous disposons d’extraits du répertoire essentiellement classique. Surtout parce que les générations actuelles raffolent du classique. C’est une demande des danseurs eux-mêmes. Comme c’est la première fois que nous venons à Carcassonne, j’ai vraiment sélectionné l’artillerie lourde du classique. Il y aura des petits extraits de 10 minutes de grands ballets comme don Quichotte ou Roméo et Juliette. Après, j’aime aussi le contemporain et je ne peux pas monter un programme uniquement composé de danse classique. Je vais essayer d’équilibrer un peu les choses.

Quel genre de directeur artistique êtes-vous ?

Je me sens plutôt comme un grand frère pour les danseurs que j’engage. Il y a tellement d’affection entre nous. Quand ça n’arrive pas bien sûr sur scène, parce que ce sont des choses qui peuvent arriver, je suis plutôt dans un état d’esprit fraternel. Je ne peux pas vraiment le sanctionner. Je ne me considère pas comme un directeur artistique. J’essaie de faire de mon mieux et de garder l’esprit ouvert.

Avez-vous des projets d’avenir pour vos « Italiens de l’Opéra » ?

Pour l’instant, nous essayons d’imaginer une tournée en Chine pour l’année à venir. Nous espérons vraiment que cela aboutira. En attendant, lorsque je ne parviens pas à réunir tous les Italiens de l’Opéra pour diverses raisons, j’envoie les danseurs qui ont déjà travaillé avec moi participer à d’autres spectacles. J’essaie de les promouvoir ainsi et je les suis de très près.

 
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