« La question de l’avenir du festival se pose »

« La question de l’avenir du festival se pose »
« La question de l’avenir du festival se pose »

Luc Barruet est naturellement inquiet. Mais cette année encore plus que d’habitude. A trois semaines de la 26e édition de Solidays, qui se tiendra du 28 au 30 juin, son fondateur et directeur l’a d’emblée déclaré vendredi lors d’une conférence de presse : « La question de l’avenir du festival se pose. . » « Les équilibres ont changé. L’après-Covid, c’est dur ! Depuis la pandémie, nous sommes confrontés à une augmentation de 32 % des coûts de production et les Jeux Olympiques de Paris ont eu un impact économique assez négatif sur les acteurs culturels. Les prestations augmentent et les compétences font défaut. Il n’existe aucun prestataire qui respecte son cahier des charges. »

En plus de cela, la billetterie n’est pas aussi spectaculaire que d’habitude. Habituellement, le festival affiche complet en quelques jours. Et son 25e anniversaire a battu des records l’année dernière, avec 259 235 visiteurs sur trois jours. Mais pour l’instant, aucun pass journalier n’est épuisé. Luc Barruet se veut rassurant. « Dans quelques jours, nous n’aurons plus de pass pour le vendredi et le samedi. Nous serons complets, mais plus tard que d’habitude. Nous devons être complets. Le secteur des festivals est en danger, le risque est encore plus grand, les seuils de rentabilité financiers sont bien trop élevés. Et les festivals associatifs comme le nôtre sont les plus touchés. »

Le festival se tiendra à l’hippodrome de Longchamp (Paris 16e) avec en tête d’affiche Mika, Louise Attaque, Sam Smith, Diplo, PLK, Zola, Martin Garrix, Gazo et Tiakola en exclusivité française… Si son patron vante la générosité d’un groupe comme Louise Attaque, qui ne demande pas à être payée mais juste à se faire rembourser ses frais de transport – « leurs tickets de péage, vous vous rendez compte ! » -, s’il fait l’éloge de la star britannique Sam Smith, « qui connaissait Solidays et voulait s’y produire », il s’avoue un peu déçu par les artistes en général. « Ils font encore des efforts sur leurs honoraires, reconnaît-il, mais moins qu’avant. »

« On a moins d’artistes intergénérationnels cette année et peut-être moins de vieux fidèles festivaliers », commente Luc Barruet, pour expliquer, entre autres, la vente des billets. Lorsque les journalistes lui demandent ce qu’il y a de neuf, il répond sans détour : « Mon ambition n’est pas de proposer quelque chose de nouveau, mais quelque chose d’efficace. Ce qui m’importe le plus, c’est notre vocation sociale et sociétale. C’est un lieu de rencontre unique de jeunesse et de solidarité, un lieu de pèlerinage. Il ne s’agit pas seulement du festival Solidarité contre le SIDA. Ce qui me fait le plus plaisir, c’est lorsqu’une association présente sur le site recrute 30 à 40 bénévoles. »

 
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