Que faire contre cette maladie ? Plusieurs organisations regroupant des dermatologues appellent le gouvernement à faciliter l’accès des patients à de nouveaux traitements dont l’efficacité a été démontrée.
Quels traitements ?
Des biothérapies, qui se présentent sous forme d’injections composées d’anticorps, à renouveler toutes les 8 à 12 semaines, existent aujourd’hui. Pour limiter la pression de ces soins sur le budget de la santé, l’État a choisi de limiter l’accès à ces biothérapies. «Pour pouvoir bénéficier de ce nouveau traitement, le corps des patients doit être couvert à plus de 10 % par le psoriasis», explique Jo Lambert, dermatologue spécialisé dans le psoriasis à l’UZ Gent. « Sinon, ils doivent suivre les anciens traitements et ce n’est que si ceux-ci ne fonctionnent pas qu’ils peuvent bénéficier de la nouvelle biothérapie. Seuls 10 % des patients peuvent actuellement bénéficier des dernières avancées », estime le dermatologue.
Les dermatologues de la Société Royale Belge de Dermatologie et Vénérologie ainsi que l’Union Professionnelle Belge de Dermatologie et Vénérologie estiment que les critères actuels sont trop restrictifs et ne tiennent pas suffisamment compte de la qualité de vie des patients. « Le gouvernement devrait se concentrer sur les bénéfices à long terme de ce type de traitement. »
Quelles autres solutions ?
Enfin, les professionnels réclament une prise en charge intégrée du psoriasis, basée sur une collaboration multidisciplinaire mais aussi pour une meilleure prise en compte des impacts physiques, émotionnels et psychologiques du psoriasis.
uri