fin de l’aventure au conservatoire de Vernon pour ce professeur de chant

fin de l’aventure au conservatoire de Vernon pour ce professeur de chant
fin de l’aventure au conservatoire de Vernon pour ce professeur de chant

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Éditorial Vernon

Publié le

2 juin 2024 à 12h14

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Philippe Gaudin-Degaëtz, professeur de chant au conservatoire de Vernon (Eure), quitte l’établissement. Il revient sur son parcours et explique ce qui l’a poussé à venir à Vernon.

Pouvez-vous nous parler de votre amour du chant ?

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours chanté. Quand j’étais petite, j’avais une voix étonnante, voire intrigante. Ma mère, qui pensait que j’avais une belle voix, m’a fait prendre des cours de chant. en chantant.

Je me souviens de la première personne extérieure au cercle familial qui s’est intéressée à ma voix. C’était à Conservatoire de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine) où j’ai été admis par Marie-Louise Cristol. Elle m’a conseillé de vraiment réfléchir à cela » Enfiler ” que j’ai eu. J’ai donc pris mes cours de chant au sérieux.

Mais malheureusement, je prenais les cours de solfège moins au sérieux et j’étais vraiment en retard dans ce domaine. Depuis, j’ai rattrapé mon retard.

Aventure en Autriche

On dirait que cela ne vous a pas empêché de poursuivre une carrière dans la profession.

Non en effet. A 18 ansje suis parti pour Salzbourg (Autriche) pour rejoindre le Mozarteum, le célèbre université de musique.

J’y ai pris des cours de chant avec deux professeurs, dont Hannah Ludwig. A cette occasion, j’ai pu perfectionner mon allemand. Mais après quelques années, la nostalgie de France était trop fort et je suis rentré chez moi. LE Conservatoire de Versailles (Yvelines) recherchait un baryton pour son atelier de chant lyrique.

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J’ai postulé et j’ai été admis dans la classe de Jacques Villisech. C’était une excellente formation scénique qui m’a ensuite ouvert de nombreuses portes. Mais je devais gagner ma vie.

Un diplôme à la Sorbonne

Alors qu’as-tu fait?

Ma connaissance de l’allemand m’a permis d’obtenir un diplôme à l’école Sorbonne et d’enseigner cette matière dans divers établissements d’enseignement, dont l’École active bilingue de Paris. J’ai beaucoup d’affection pour cette langue. Mon père avait été fait prisonnier dans 1940.

Revenons au chant, d’accord ?

Parallèlement à mon enseignement, j’ai continué à prendre des cours de chant, notamment auprès de Jacques Mars, auprès du ténor américain Howard Crook, ainsi qu’avec Janine Reiss qui a joué un rôle important dans ma vie de chanteuse, en participant à des spectacles. Le goût pour la scène était le plus fort.

Je suis parti‘Éducation nationale me consacrer au chant, d’autant plus que j’avais été recruté par le StudiOpéra pour l’opéra Cosi Fan Tutte. Et je ne pouvais pas refuser ça !

Un tour du Japon

J’ai vécu des aventures extraordinaires avec cette troupe qui m’ont notamment amené à rencontrer Jean Françaix dont j’ai chanté l’Apostrophe. S’ensuit une tournée d’un mois au Japon pour la création de Neuf histoires de Gédéon Tallemant-des-Réaux, une œuvre espiègle qui n’épargne personne.

C’est lors d’une répétition au conservatoire d’Antony (Hauts-de-Seine) que j’ai été remarqué par le directeur de l’époque qui cherchait un deuxième professeur de chant. J’ai postulé et j’ai été admis. C’était en 1999 et, 25 ans plus tard, j’y suis toujours.

Comment êtes-vous arrivé à Vernon ?

Le hasard fait parfois bien les choses. Lors d’une production de Bastien et Bastienne de Mozart, sous la direction de Michel Laflénie, j’ai rencontré Sophie Boulin grâce à qui j’ai obtenu le poste de chant au conservatoire de Vernon. J’enseigne donc à Antony et Vernon.

Un étudiant de 80 ans

Avez-vous une anecdote à nous raconter ?

En 2010, la secrétaire du conservatoire de Vernon, Adeline, m’informait qu’une dame d’un certain âge souhaitait s’inscrire : « Elle a dépassé l’âge, elle a 70 ans, mais je pense qu’elle aimerait prendre des cours de chant. » Je suis un peu surpris par cette demande, regarde les informations inscrites sur la feuille et me rends compte que la dame en question n’a pas 70 mais 80 ans.

Donc, à première vue, cela me semble impossible. « Mais écoutez-la quand même, ça lui fera plaisir », insiste la secrétaire, ce que je fais.

Je m’assois, ferme les yeux pour mieux écouter cette dame, Janine Muszynski, et je suis immédiatement séduit par la voix cristalline et pure qui interprète « Caro mio ben » sur lequel elle avait travaillé.

Elle m’a expliqué que prendre des cours chant lyrique était un rêve et que si je la voulais dans ma classe, ce serait la réalisation de ce rêve. Elle a été mon élève pendant cinq ans. C’est vraiment un merveilleux souvenir de ma vie d’enseignant.

Avez-vous un projet avant votre retraite que vous adopterez à la fin de l’année scolaire ?

Je prépare un dernier spectacle avec les élèves de mes deux ateliers de chant lyrique, celui de Vernon et celui d’Antony, « Une soirée à Broadway», en partenariat avec les élèves du cours de danse. C’est un spectacle festif autour de grands succès de comédies musicales, accompagnés de deux pianistes talentueux : Antoine Cesari et Sergeï Smirnov, que vous avez pu entendre il y a quelques semaines à l’Espace Philippe-Auguste.

Le spectacle intitulé Une soirée à Broadway est prévu le mercredi 5 juin, à 19 h 30, à la salle Vikings de l’Espace Philippe-Auguste. Entrée libre.

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