Les députés votent pour un meilleur soutien aux soins

Les députés votent pour un meilleur soutien aux soins
Les députés votent pour un meilleur soutien aux soins

« Nous allons envoyer un signal fort à toutes les femmes touchées par cette terrible maladie. C’est le cancer le plus mortel que nous ayons en France et qui cause le plus de dégâts sur la chair des femmes qui en souffrent. »s’est félicité le rapporteur Fabien Roussel (PCF), rappelant “qu’il y a 700 000 femmes qui souffrent de ce cancer”.

Si le cancer du sein est reconnu comme une affection de longue durée (ALD) qui permet une prise en charge à 100 % du ticket modérateur par la Sécurité sociale, les patientes ont en effet un reste à charge, plus ou moins important selon leur complément.

En cause, selon M. Roussel, ce sont les cotisations et franchises forfaitaires, les dépassements de frais engagés pour des soins comme la chirurgie de reconstruction après ablation du sein, l’achat de dispositifs médicaux ou de produits de santé prescrits dans le cadre de soins (sous-vêtements chirurgicaux, renouvellement de la prothèse mammaire, les vitamines, les crèmes et vernis, etc.) ou les frais engagés pour l’accès aux « soins de soutien », comme l’activité physique adaptée, les consultations diététiques, le suivi psychologique…

La liste des soins fixée par décrets

Objectif du texte : rembourser “tous les soins”y compris ledit “soutien”. Les prothèses capillaires de toutes catégories ainsi que le renouvellement des prothèses mammaires peuvent être remboursés.

La liste des soins de support sera établie par décret après consultation des associations de patients et des professionnels de santé. Si le groupe Renaissance a voté pour le projet de loi, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux (Horizons) a émis certaines réserves, tout comme la droite, au nom de « l’inégalité créée entre les pathologies ».

« Pourquoi une patiente atteinte d’un cancer du sein devrait-elle bénéficier de conditions de traitement différentes de celles applicables à une patiente souffrant d’un cancer du poumon, d’un cancer du côlon ou de toute autre maladie grave ?il a souligné.

Un amendement déposé en commission par Renaissance excluait toutefois les dépassements d’honoraires, évoqués dans le texte initial.

“Cela inciterait les professionnels à augmenter le montant et la fréquence des dépassements et c’est le contribuable qui supporterait le coût de cette mesure inflationniste”justifiait l’orateur de la Renaissance Jean-François Rousset.

La présidente de la commission des Affaires sociales, Charlotte Parmentier-Lecocq, a toutefois indiqué que sa commission allait lancer une mission de contrôle des dépassements tarifaires.

 
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