Deux ouvriers ont été intoxiqués au monoxyde de carbone sur le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine vendredi après-midi.
La CNESST aurait demandé l’arrêt des travaux, à la suite d’une inspection en soirée. Les conditions de travail seraient considérées comme dangereuses.
Les deux ouvriers effectuaient des travaux de démolition dans l’une des tours du tunnel. Ils auraient été exposés à une concentration de monoxyde de carbone quatre fois supérieure à la limite maximale tolérée.
Heureusement, ils n’y auraient été exposés que peu de temps avant d’être transportés hors de l’infrastructure.
Les travailleurs ont ensuite été pris en charge par le service ambulancier de la Montérégie, le CETAM, qui les a mis sous oxygène. Heureusement, leur état a été rapidement déclaré stable.
La CNESST aurait envoyé en urgence un inspecteur suite à l’incident. Celui-ci aurait demandé que les travaux soient arrêtés depuis 23 heures vendredi.
Le ministère des Transports du Québec a également assuré que l’arrêt du chantier ne devrait pas causer de problèmes de congestion routière, puisqu’il concerne une portion du tunnel qui était déjà fermée à la circulation.
La date de reprise des travaux reste indéterminée. Le chantier demeurera fermé jusqu’à ce que le chargé de projet présente à la CNESST un plan satisfaisant, assurant la sécurité des travailleurs.
Renouveau La Fontaine, le chargé de projet du site, collabore avec la CNESST, confirme le MTQ.
L’incident de vendredi n’est malheureusement pas le premier événement du genre survenu au pont-tunnel Louis-Hippolytel-La Fontaine.
« L’été dernier, il y a eu des problèmes de qualité de l’air. Il y a des mesures qui ont été mises en place par le chef de projet. Ce qu’on se rend compte, c’est qu’avec le temps, les travailleurs continuent d’avoir des problèmes de santé», a expliqué à TVA Nouvelles le chef de la prévention et de la sécurité au Conseil provincial des métiers de la construction du Québec, Evan Picotte.
Des mesures ont été mises en place, mais sont mal appliquées par le chargé de projet, soutient M. Picotte.
