deux chercheurs belges démontrent la capacité du virus à se répliquer dans l’organisme

deux chercheurs belges démontrent la capacité du virus à se répliquer dans l’organisme
deux chercheurs belges démontrent la capacité du virus à se répliquer dans l’organisme

L’immunologiste de l’Institut REGA de la KU Leuven, Johan Van Weyenbergh, et la médecin généraliste Carole Marc Jamoulle ont réussi à démontrer la réplication du virus Covid-19 dans le corps de patients souffrant de Covid long.

L’étude, publiée dans la revue scientifique The Lancet, montre également une corrélation entre l’étendue des symptômes et la charge virale dans le sang.

Cette découverte s’appuie sur l’analyse d’échantillons sanguins de 48 patients belges atteints du Covid de longue durée qui ont été comparés à ceux de 12 personnes non malades. « Nous avons trouvé un ARN messager spécifique à la réplication du virus dans nos cellules. (…) Long Covid n’est pas dans la tête», explique Johan Van Weyenbergh.

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Cette recherche montre que plus la charge virale retrouvée dans le sang est élevée, plus les symptômes rapportés sont graves. « On a demandé aux patients d’évaluer leur anxiété et leur dépression sur une échelle de zéro à cinq. Plus ce chiffre est élevé, plus il y a de virus dans le sang. Pour les comorbidités, plus il y en a, plus la charge virale est faible », précise l’immunologiste de la KU Leuven. En revanche, les chercheurs ont observé que les vaccins avaient un effet bénéfique et réduisaient la présence de virus dans le sang.

Les deux chercheurs et leur équipe ont également développé un test permettant d’évaluer la charge virale du patient. Ce nouveau dispositif doit permettre d’identifier les patients Covid de longue durée et de suivre l’efficacité des traitements qui leur seront administrés.

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Pour les patients du Covid long, cette découverte est un soulagement et la preuve qu’il ne s’agit pas d’une maladie psychosomatique. “Nous ne sommes pas fous, ni déprimés, ce n’est pas que nous n’avons pas envie de travailler, nous en rêvons, comme pouvoir prendre le bus ou faire du shopping”, se réjouit l’Association francophone Covid Long Belgique.

Pour entamer la deuxième phase de recherche, l’équipe a épuisé les financements dont elle disposait et recherche de nouveaux financements. “L’analyse d’un échantillon de sang coûte entre 300 et 500 euros”, précise Johan Van Weyenbergh.

L’Association belge francophone Long Covid, qui dénonce « le désintérêt des pouvoirs publics pour le Covid long », envisage de lancer une campagne de financement participatif. “Il nous faut, comme en Allemagne, un financement pérenne, avec un plan sur plusieurs années avec des appels à projets”, insiste l’Association qui évoque “le mépris, la condescendance et le déni” parfois scientifique, gouvernemental et sociétal vis-à-vis des malades du Covid long. . « Les patients souffrent de symptômes depuis mars 2020 et ne s’en sont jamais remis. Ils ont cherché des réponses en consultant des praticiens, des spécialistes, en faisant des tests, un peu partout”, rappelle Johan Van Weyenbergh qui estime qu’il existe une possibilité de traiter les patients Covid longs avec des antiviraux.

L’objectif de l’étude n’est donc pas seulement scientifique, il est sociétal. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 10 à 20 % des personnes ayant contracté le Covid ont un Covid long.

 
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