Pièges à moustiques tigres installés à Morlaix et Roscoff

Pièges à moustiques tigres installés à Morlaix et Roscoff
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La Bretagne était jusqu’il y a peu l’une des rares régions françaises épargnées par l’invasion des moustiques tigres. Arrivé en France en 2004, ce moustique originaire d’Asie, qui se distingue par sa coloration noire et blanche sur l’abdomen et les pattes, et une large bande blanche au-dessus de la tête et du thorax, a fini par arriver en Ille-et-Vilaine en septembre 2021. Or, cet insecte diurne, silencieux et agressif, mesurant environ 5 mm, peut, sous certaines conditions, transmettre des maladies comme la dengue, le Zika ou encore le chikungunya. C’est pourquoi l’Agence Régionale de Santé le surveille comme du lait sur le feu. Et a chargé la société Altopictus, spécialiste de la lutte anti-vectorielle (LAV), de poser des pièges dans toute la Bretagne. Essentiellement dans des zones urbaines et périurbaines, propices à son développement.

Ecole Jean-Jaurès, hôpital et port de Roscoff

Ce vendredi 26 avril, Belkacem Bouaita, technicien en démoustication, s’y lance. « Ces pièges nidificateurs ne visent pas à éliminer l’insecte mais à déterminer sa présence dans un secteur donné », explique-t-il. C’est une surveillance active.

Pour l’instant, aucun foyer n’a été recensé dans le Finistère. Mais en raison du réchauffement climatique, le risque est fort que cela finisse par se produire.

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L’un des deux pièges morlaisiens a été placé à l’entrée de l’hôpital. (Le Télégramme/Gwendal Hameury)

« Aujourd’hui, j’ai 40 pièges à tendre. Principalement à Guipavas et Brest. Mais j’en installe aussi quatre sur le territoire : deux à Morlaix et deux au port de Roscoff», précise-t-il au pied des immeubles face à l’école Jean-Jaurès, rue Tanguy-Prigent. L’idée est de les placer là où il y a « une population dite sensible », la mixité. Le deuxième piège morlaisien doit donc être placé à l’entrée de l’hôpital, rue Kersaint-Gilly. C’est l’ARS qui définit les zones.

Deuxième étape : l’insecticide

Le piège en question ? Un petit récipient rempli d’eau, un peu de larvicide, un morceau de polystyrène sur la paroi duquel la femelle moustique peut pondre. Le tout placé sous un buisson, une haie.
« Le moustique tigre adulte réapparaît chaque année à la fin du printemps. Nous effectuons donc des relevés tous les mois, jusqu’en octobre-novembre, pour savoir s’il est présent », explique Belkacem Bouaita en prenant une photo du site (géolocalisé). Si tel est le cas, il n’est pas difficile de le débusquer : durant sa vie, un moustique tigre adulte reste dans un rayon de 150 m autour de son lieu de naissance. Et dans ce cas, Altopictus passe à l’étape suivante : un traitement sanitaire d’urgence avec insecticide.

 
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