leur affaire devient invendable, ces restaurateurs perdent 45 000 € – édition du soir Ouest-France – .

leur affaire devient invendable, ces restaurateurs perdent 45 000 € – édition du soir Ouest-France – .
leur affaire devient invendable, ces restaurateurs perdent 45 000 € – édition du soir Ouest-France – .

Leila Houstani et Simon Bourguillault ont repris le bar-restaurant les Bateliers à Entrammes (Mayenne) en juillet 2021. Leur bail de trois ans arrive à expiration, leur propriétaire, Laval agglomération, compte mettre en place une nouvelle convention. Cela a entraîné la disparition judiciaire du fonds de commerce que le couple avait acquis pour 45 000 €. « Dégoûtés » par la tournure des choses, ils ont fermé définitivement fin juin.

« Nous avons perdu 45 000 €. Sans parler de la valeur que notre entreprise a gagnée en trois années d’activité. Valeur estimée à 90 000 €. Nous sommes dégoûtés. » commentent Simon Bourguillault et Leila Houstani. En juillet 2021, ce couple de jeunes restaurateurs a repris Les Bateliers, un bar-restaurant au bord de la Mayenne, près d’Entrammes.

Ils signent un contrat d’occupation de trois ans avec l’agglomération de Laval, le bailleur. Leur bail prend fin début juillet 2024. Parallèlement, le couple rachète le fond de commerce de l’établissement pour 45 000 € aux précédents occupants. Jusqu’ici, tout va bien. Leur établissement trouve ses clients. Le couple apprécie Les Bateliers et aime travailler avec les producteurs locaux. Des événements musicaux sont également organisés. Simon Bourguillault et Leila Houstani soutiennent également financièrement le club de basketball Force à remonter.

Trois ans de travail « pour rien »

Début juin 2023, soit un peu plus d’un an avant la fin du bail, l’agglomération de Laval informe Simon Bourguillault et Leila Houstani que le futur contrat d’occupation qui sera par la suite mis en place ne sera plus le même. Avec le nouveau bail, le fonds de commerce que le couple avait acquis en bonne et due forme – comme mentionné dans le contrat de bail signé avec l’agglomération de Laval que nous avons pu consulter – disparaît légalement. On ne peut pas vendre quelque chose qui n’existe plus. Pour le couple, 45 000 € dépensés dans une entreprise sont partis en fumée

Lire aussi : Elle pensait avoir acheté un commerce à Carrefour Market et n’en était finalement pas propriétaire.

« Nous avons travaillé trois ans pour rien. Nous remboursons notre prêt pour l’entreprise jusqu’en 2027″, explique Simon Bourguillault. Lui et Leila Houstani auraient souhaité passer en bail commercial et poursuivre leur activité. Dans ces conditions, pas question de les poursuivre aux Bateliers. L’avocat qui a eu la gentillesse de prendre notre dossier nous a dit que le bailleur, l’agglomération de Laval, était dans son droit. Mais humainement, c’était autre chose. Nous sommes vraiment déçus. » Ils continuent. Ils ont décidé de fermer définitivement fin juin.

« Leurs yeux pour pleurer »

Comment expliquer cette situation, alors que c’était le 4e à quelle heure l’entreprise a-t-elle été vendue ? Nous avons posé la question à un professionnel de l’immobilier en Mayenne. « Avoir une entreprise dans le domaine public comme c’est le cas ici (le bailleur étant la communauté d’agglomération de Laval) est toujours juridiquement très particulier. Dès le début, assure ce professionnel qui n’a pas souhaité être nommé, il n’aurait pas dû y avoir d’affaires là-bas. Malheureusement pour ce couple, en mettant fin à cette situation, l’agglomération de Laval se conforme à la loi. »

Pour Laval agglo, la question du goodwill est « hors de propos »

C’est à cela que répond l’agglomération de Laval. Le bail exceptionnel (signé avec Simon Bourguillault et Leila Houstani) n’étant pas un bail commercial, la question du fonds de commerce n’est pas pertinente. Le dispositif juridique a dû être repensé. continue l’Agglo. L’objectif pour l’agglomération de Laval, un an avant la fin de ce bail exceptionnel, était de trouver à ce dossier une issue juridique et humaine qui tienne compte des intérêts des exploitants actuels tout en respectant les règles de droit. L’Agglo estime que« une attention particulière a été portée à l’accompagnement des managers en fin d’opération ».

Exonération de loyer

L’agglomération de Laval indique avoir acheté une partie des équipements aux Bateliers pour 11 000 €. L’Agglo a également exempté le couple de restaurateurs trois quarts de loyer correspondant à 4 600 €. « Cette exonération ne compense pas notre perte de 45 000 € », commentent les restaurateurs. Ils estiment que les élus en place ne les ont guère soutenus. “On n’a plus confiance”, résume Simon Bourguillault. Le couple a commencé à chercher un autre accord. « Mais cette fois, nous achèterons les murs avec le commerce. »

 
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