comment l’hépatite E traverse les frontières inter-espèces

comment l’hépatite E traverse les frontières inter-espèces
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l’essentiel
L’hépatite E tracée par des chercheurs toulousains en virologie « marche » entre plantes et animaux. Ce virus illustre parfaitement la porosité de plus en plus fréquente entre espèces au regard de la propagation d’une pathologie.

Les équipes du professeur Jacques Izopet, chef du service de virologie au CHU de Toulouse, travaillent sur un problème épineux. Cela pourrait donner des sueurs froides à toute personne un tant soit peu hypocondriaque. « Les recherches que nous menons actuellement en Occitanie tendent à montrer que le virus de l’hépatite E persiste très longtemps dans l’environnement, en l’occurrence un ou deux ans. Il peut survivre à la surface des eaux des plantes notamment des légumes s’ils sont mal lavés, ces virus peuvent être transmis à l’homme”, explique le professeur de médecine.
La recherche des causes de cette maladie et de son mode de transmission est assez significative dans le changement majeur d’approche des chercheurs face aux pandémies. La propagation de cette pathologie met clairement à mal l’idée selon laquelle il existe des barrières infranchissables entre les espèces. Comme l’explique le professeur Izopet : « Ce virus illustre parfaitement ce qui se passe en matière de zoonose. Il y a 20 ans, on pensait se contaminer en voyageant en Afrique et en Asie, mais on ne connaissait pas bien le réservoir animal. On imaginait qu’il s’agissait d’une maladie strictement humaine, comme l’hépatite A. Or, il a été démontré que dans la région toulousaine, des personnes n’ayant jamais voyagé développaient cette maladie. était liée à la consommation de porc infecté et insuffisamment cuit.
En réalité, les maladies « se déplacent » d’une espèce à l’autre d’autant plus sûrement que les contacts se multiplient entre la faune sauvage, les animaux d’élevage et les humains. Principales causes de ce bouleversement : la déforestation, l’importance croissante de l’élevage intensif et bien sûr le développement exponentiel du tourisme, notamment à travers le transport aérien.

 
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