Une série d’histoires ? Ça dépend. Inspiré d’une fiction biographique intitulée « Une grande improvisation : Franklin, la France et la naissance de l’Amérique », traitant des dernières années en Europe de Benjamin Franklin, on ne sera pas surpris de retrouver dans cette mini-série, une petite dose de incohérence de la mémoire. Mais avec sa grande pompe et ses atours, la recette fonctionne ! “Franklin”, dont les trois premiers épisodes seront disponibles sur Apple TV+ ce vendredi 12 avril, met en vedette Michael Douglas dans le rôle titre et nous plonge dans la visite, initialement non officielle, de Benjamin Franklin en France.
Très vite, la série plante le décor. Benjamin et son petit-fils, William Temple, ont la lourde tâche d’aider l’Amérique à se libérer du joug anglais. Comment ? En formant une nouvelle alliance avec la France pour la soutenir dans les batailles décisives qui se déroulent outre-Atlantique.
Mais le chemin est long. Assistés d’une poignée d’intrigants, parmi lesquels on compte des personnages aussi célèbres que le dramaturge Beaumarchais (interprété par Assaad Bouab) ou le général marquis de La Fayette (Théodore Pellerin), les deux amis déambuleront de cour en palais pour concrétiser leur mission. couronné de succès.
En mêlant personnages célèbres, trahisons, déboires et gloire, la série réussit son pari et tient le téléspectateur en haleine. Sans pour autant, il est vrai, s’affranchir des standards du genre. Peu d’action et quelques rebondissements. Est-ce vraiment regrettable ? Michael Douglas, après avoir incarné avec brio un professeur de théâtre dans « La Méthode Kominsky », et Thibault de Montalembert, agent artistique glacial dans « Dix pour cent », interprètent respectivement Benjamin Franklin et le Comte de Vivienne, deux véritables Machiavel. Une association de bienfaiteurs très charismatiques qui contribuent grandement à l’intérêt de la série.
Vibrante d’ailleurs, l’interprétation de Ludivine Sagnier (déjà à l’affiche de la série « Lupin » dans le rôle de Claire) dans le rôle d’Anne-Louise Brillon de Jouy, intelligente et sensible, a de quoi nous laisser sans voix. Grâce à eux, « Franklin », malgré quelques facilités scénaristiques, et un relatif suspense, se révèle être une série agréable, divertissante et pleine de caractère.
