Des chercheurs italiens ont analysé le contenu des plaques d’athérosclérose, ces dépôts qui bloquent nos artères. Il n’y a pas que le cholestérol qui est là. Les clés de la compréhension.
Ce que nous savions
En se décomposant, les plastiques, présents dans notre quotidien, se décomposent en fragments de plus en plus petits. Ces micro et nanoplastiques (MNP) se retrouvent dans l’air, les cours d’eau, la terre… Et s’infiltrent dans notre organisme, par ingestion, inhalation ou à travers la peau.
Diverses études ont déjà révélé que ces particules, invisibles à l’œil nu, sont présentes dans nos poumons et même dans le placenta. Cette fois, des chercheurs italiens de l’Université de Campanie Luigi-Vanvitelli, à Naples, se sont intéressés à leur influence sur la santé cardiovasculaire.
En débloquant les carotides
Ces travaux, publiés début mars dans la revue The New England Journal of Medicine, consistaient à analyser le contenu des plaques d’athérosclérose prélevées sur des patients dans le cadre d’une chirurgie carotidienne qui consiste à éliminer ces dépôts pour rétablir une circulation sanguine normale.
Ces plaques de cholestérol et de calcium s’accumulent dans les artères et peuvent les bloquer. Il s’agit de l’athérosclérose, cause fréquente d’accident vasculaire cérébral et d’infarctus du myocarde, qui progresse avec l’âge et le mode de vie. L’étude a été réalisée sur un échantillon de 260 patients de plus de 65 ans observés pendant trois ans.
Artères « plastifiées » chez plus de la moitié des patients
Les scientifiques ont trouvé des particules de plastique parmi les dépôts lipidiques provenant des aliments chez plus de la moitié des patients. Principalement du polyéthylène, un composé présent dans un grand nombre d’emballages alimentaires et cosmétiques.
Selon les auteurs de l’étude, qui n’établissent pas de lien de cause à effet, les patients dont la plaque d’athérosclérose contenait du plastique avaient un risque quatre fois plus élevé de souffrir d’un accident cardiovasculaire, notamment en raison de biomarqueurs. inflammation plus marquée.
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