Pour l’AFPBN, aucun test diagnostique en psychiatrie n’est recommandé à ce stade de la recherche

Pour l’AFPBN, aucun test diagnostique en psychiatrie n’est recommandé à ce stade de la recherche
Descriptive text here

Selon un communiqué du 28 mars, l’Association française de psychiatrie biologique et de neuro-psycho-pharmacologie (AFPBN) “ne recommande pas la prescription d’examens diagnostiques en psychiatrie, compte tenu de l’état actuel des connaissances” Cette mise à jour est faite à l’occasion de la Journée mondiale du trouble bipolaire, lorsqu’un tel test a été lancé pour différencier la dépression unipolaire et bipolaire. Toutefois, il encourage fortement la recherche dans ce domaine.

Un problème majeur et bien identifié dans le trouble bipolaire est le délai diagnostique moyen de 8 ans, qui compromet le pronostic de la maladie et conduit souvent à des traitements inappropriés. La détection précoce du trouble bipolaire est donc cruciale pour améliorer le pronostic et favoriser la guérison.

Début avril, les laboratoires de biologie médicale Synlab, en partenariat avec Alcediag, ont annoncé le lancement d’un test sanguin pour distinguer les dépressions unipolaires et bipolaires. Dans son communiqué, l’Association française de psychiatrie biologique et de neuro-psycho-pharmacologie (AFPBN) note qu’il « Le développement de mesures biologiques ou de biomarqueurs pouvant faciliter le diagnostic du trouble bipolaire suscite un intérêt croissant. Les cliniciens sont régulièrement interrogés sur la pertinence, la disponibilité et la validité scientifique des tests biologiques à des fins diagnostiques. » De son côté, elle soutient activement les études visant à identifier et valider des biomarqueurs en psychiatrie. Elle rappelle cependant que « pour qu’un test diagnostique soit scientifiquement valide, éthique et utilisable en pratique clinique, son développement doit répondre à des critères stricts », décliné comme suit :

  • Les protocoles de recherche pour sa validation doivent être déclarés dans un registre de tests
    des cliniques comme ClinicalTrials.gov ;
  • Les résultats scientifiques doivent être validés dans au moins deux études cliniques ou cohortes
    indépendant;
  • Le test doit être fiable et robuste, garantissant des résultats identiques chez le même patient de
    à plusieurs reprises, mais aussi utiliser une technologie éprouvée et accessible ;
  • Le test doit être étayé par une justification cohérente avec les données scientifiques ;
  • La sensibilité (détection des vrais positifs) et la spécificité (détection des faux négatifs) du test
    doit être satisfaisant ;
  • Le délai d’obtention du résultat du test doit être acceptable compte tenu de l’enjeu diagnostique
  • Le coût du test doit être éthiquement responsable et permettre l’accès aux patients,
    quelle que soit la logique commerciale ;
  • Le test doit répondre aux exigences réglementaires, notamment le marquage CE ;
  • Les limites du test et sa portée doivent être indiquées afin que les professionnels
    peut savoir dans quelles conditions et à qui le prescrire.

A ce jour, l’AFPBN estime que« aucun test ne remplit ces conditions d’utilisation en pratique clinique ». Elle ne fait pas
ne recommande pas la prescription d’examens diagnostiques en psychiatrie dans l’état actuel des connaissances mais encourage fortement la recherche dans ce domaine.

Lire le communiqué de presse sur le site de l’AFPBN, Contacts : Pr Emilie Olié, [email protected] ou le Dr Boris Chaumette, [email protected]

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Démystifier l’art avec Richard Orlinski
NEXT Charlie Chaplin et Louis de Funès se rencontrent à Chaplin’s World