L’avocat général du procès de la violente agression subie par le footballeur Yoane Wissa en 2021 à Lorient, a requis 18 ans de prison contre son agresseur présumé, qui voulait lui enlever son enfant.
Le procureur général a requis 18 ans de prison, jeudi 23 janvier, contre la femme accusée d’avoir violemment agressé Yoane Wissa dans la nuit du 1er au 2 juillet 2021. Alors joueur de Lorient, il avait été aspergé d’acide chlorhydrique au visage par elle. agresseur qui était entré chez elle pour kidnapper son bébé d’un mois. L’agresseur, alors en attente de transfert, est intervenu mais a dû être hospitalisé en urgence.
“J’étouffe, je ne vois plus rien”
Plus tôt dans la journée, l’accusée, Laetitia P., âgée de 38 ans et résidant à Vannes, avait demandé un autographe au joueur. Le lendemain, elle kidnappe une autre petite fille à Vannes (retrouvée vivante 12 heures plus tard) et blesse grièvement la mère de l’enfant. Elle est jugée depuis mardi devant la cour d’assises de Vannes pour tentative de meurtre, séquestration, tentative d’enlèvement et agression sur l’actuel joueur de Brentford.
Jeudi, le joueur est passé à la barre pour raconter cette agression en pleine nuit alors qu’il était aux toilettes. «J’ouvre la porte et je reçois un liquide», a-t-il témoigné. « Tout droit, je donne des coups de pied et je crie. Je suis dans le noir. Il n’y a que la lumière des toilettes qui brille. J’ai l’impression que la personne trébuche. Je crie. Je crie. Je crie. Là, je la vois et je dis ‘c’est elle, c’est elle’. Je passe le téléphone à ma femme qui appelle les pompiers. J’étouffe, je ne vois plus rien. Le joueur a expliqué avoir complètement retrouvé la vue trois mois plus tard, expliquant que cette attaque avait retardé son transfert et son adaptation en Angleterre.
-« Qu’est-ce qui prime chez elle ? Les voix ou sa mythomanie et son envie de se protéger”, s’est interrogé le procureur général Éric Pouder, dans ses réquisitions rapportées par Ouest-France. “C’est l’histoire d’une menteuse qui a gâché une grande partie de sa vie à cause de sa pathologie, de sa propension à mentir.” Il est revenu sur la grossesse de l’accusée « qui n’a jamais existé », comme l’a elle-même reconnu la femme. Pour sa défense, l’accusée affirme avoir entendu des voix lui disant de commettre ces actes.
« Elle essaie de sauver son pain », a déclaré le procureur général. «C’est naturel. Mais ne venez pas me dire que ce sont les voix. La modification n’est pas évidente. Il n’y a pas de pathologie psychiatrique, mais un trouble de la personnalité. Des voix intrusives, mais sans injonction. Elle n’a jamais perdu le contact avec la réalité.