« Marmaille », le créole réunionnais à l’écran en métropolitaine

« Marmaille », le créole réunionnais à l’écran en métropolitaine
« Marmaille », le créole réunionnais à l’écran en France métropolitaine

Même si la Réunion possède de nombreux festivals de cinéma, l’île a produit peu de films au cours de son histoire. Le film Marmaille qui sort en salle ce mercredi 4 décembre 2024 se concentre sur le personnage de Thomas, un adolescent réunionnais de 15 ans, qui n’aspire qu’à remporter un concours de breakdance et à partir pour la métropole. Sa mère le met brutalement à la rue ainsi que sa sœur Audrey, maman d’une petite fille de quelques mois. Ils vont alors être placés chez leur père, perdu de vue depuis longtemps. Un film social qui a la particularité d’être le premier long métrage réalisé par un réunionnais en créole et qui soit présenté en métropole comme l’explique son réalisateur Grégory Lucilly :

“Dès le départ, c’était une volonté d’être complètement authentique. J’avais envie de faire découvrir ma culture et cette langue très poétique que nous avons, qui marie tout un tas d’influences du bassin de l’océan Indien, de l’Europe et qui raconte finalement aussi tout l’héritage de notre histoire culturelle. (…) Et puis il y a cette particularité d’avoir autant de créoles réunionnais qu’il y a de créoles à la Réunion. Il y a tellement de situations possibles qui font qu’on va se connecter avec cette langue de façon très particulière et c’est ce que j’ai voulu traduire dans le film. J’ai voulu mélanger un petit peu tout ça et montrer une réalité très quotidienne où chacun arrive à se comprendre grâce à cette langue qui circule.”

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Les brèves du jour

  • Alors que le président de la République doit clôturer sa visite d’État en Arabie Saoudite, neuf contrats ont été signés entre les deux pays dans le domaine culturel. La accompagnera par exemple la rénovation de 23 édifices royaux, l’École supérieure de la photographie d’Arles participera à la conception d’un musée dédié à la photo qui ouvrira à Riyad, tandis que la BNF aidera la commission des bibliothèques saoudiennes à la numérisation et la conservation de ses collections. Ces accords qui reposent sur l’expertise française en matière culturelle devraient rapporter 50 millions d’euros à l’État qui seront intégralement versés à la rénovation du Centre Pompidou.
  • La plateforme de financement participatif Ulule vient de racheter son principal concurrent KissKissBankBank. Ces deux plateformes sont les leadeurs en France du marché du crowdfunding, une alternative au prêt bancaire qui s’est popularisé dès leurs créations en 2010. À elles deux, elles représentent plus de 80 000 projets de financements réussis pour 480 millions d’euros collectés. Fait notable : 30 % des projets présentés sur les deux plateformes sont des projets littéraires. Les maisons d’éditions indépendantes lancent en effet de plus en plus de campagnes de précommandes. Ce mode de financement permet aux éditeurs de réduire les frais de diffusion et de distribution traditionnels et ainsi de permettre à des livres singuliers d’être imprimés.
  • Le film d’animation Vaiana 2 atteint des sommets une semaine après sa sortie, puisque la suite des aventures de la jeune polynésienne obtient déjà le record du meilleur lancement pour un film d’animation en France avec plus de 2,3 millions de spectateurs. L’engouement est mondial, la production totalise déjà 386 millions de dollars de recette grâce à ce film, le plus gros montant obtenu pour un film animé. Le succès de Vaiana 2 s’explique aussi par la diffusion sur la plateforme Disney + du premier opus qui donne à beaucoup l’envie de reprendre la mer avec l’héroïne polynésienne.
  • La Fête des Lumières débute ce jeudi 5 décembre à Lyon. Elle s’appuie sur la tradition religieuse du 8 décembre, jour de la fête de l’immaculée conception, choisie en 1852 pour inaugurer la statue de la vierge posée sur le clocher de Fourvière. Pour cette inauguration, les lyonnais avaient tous allumé des petites lumières, partout dans la ville. Cette fête des Lumières perdure à Lyon et permet d’admirer chaque année de nombreux bâtiments de la ville éclairés par des projections lumineuses. Plus de trente lieux vont ainsi scintiller durant quatre jours, et pour cette 25ᵉ édition, six créations marquantes des dernières années seront à nouveau visibles.

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