un film étrange, entre magie pure et bromance furtive

Critique Virgil Vernier – Chant de la Victoire (France, 1h17) Virgil Vernier – Chant de la Victoire (France, 1h17). Au cinéma le 4 décembre ★★★★☆

Pour aller plus loin

Noël à Monaco est un paradoxe en forme d’aubaine pour un chroniqueur alangui de la trempe de Virgil Vernier (« Sophia Antipolis ») : la principauté regorge de décorations scintillantes et pourtant elle est vide de la plupart de ses habitants. Affine, jeune escorte de luxe à l’emploi du - chargé, consent une trêve dans ce semi-désert urbain dont il explore les coins et recoins, un fascinant labyrinthe antonioien où l’opulence est perçue comme un mirage sous une cloche, un horizon fantastique figé au loin. . Ce qui n’empêche pas l’errance du jeune homme de se réchauffer au contact d’une riche jeune fille de 12 ans, parfois orpheline par les circonstances du réveillon. Leur complicité silencieuse irrigue le film d’un fluide étrange et fascinant, entre pur enchantement et bromance furtive.