Louise Violette bénéficie d’un trio harmonieux : Alexandra Lamy emportée par un personnage magnifique, Grégory Gadebois en maire sous l’influence de son charme et le réalisateur Éric Besnard (Délicieux) très inspiré par son sujet, dont il a écrit le scénario.
Situé dans le Puy-de-Dôme au tournant des XIXème et XXème siècles, Louise Violette recrée une Belle Époque en milieu rural alors qu’elle est le plus souvent évoquée en ville. Un contrepoint qui vaut le détour, dès le mercredi 6 novembre 2024 en salles.
Les films d’Éric Besnard privilégient les personnages plutôt que les intrigues, au point de donner le nom de son personnage principal pour son nouveau film, Louise Violette. En 1889, date de l’action du film, la Commune de Paris a dix-huit ans de retard (1871) et Louise y participe activement pendant ses soixante-douze jours, puis est contrainte de quitter la capitale, étant institutrice affectée dans une commune rurale.
Le citadin est nouvellement accueilli au village, les habitants voyant d’un mauvais oeil l’idée de confier leur progéniture à une étrangère de la grande ville. Éric Besnard filme avec amour cette campagne française dont les habitants voient leurs habitudes bouleversées par l’école laïque, gratuite et obligatoire, instaurée par Jules Ferry en 1882-1883 sous la Troisième République. Une révolution, d’autant plus lorsqu’elle est confiée à une femme.
Alexandra Lamy avait rarement des rôles en costumes d’époque – comme dans Luc chanceux – et jouer dans un film historique comme Louise Violette lui convient le mieux au monde. Déterminée à mener à bien sa mission, et face à des paysans méfiants, elle mènera une campagne promouvant les valeurs modernes d’une éducation nouvellement instaurée et d’un féminisme encore balbutiant.
Le duo Alexandra Lamy-Grégory Gadebois fonctionne à merveille dans un affrontement qui va peu à peu s’éroder, la maire ne résistant pas au charme de cette jolie femme et surtout convaincue d’une nouvelle mission, d’autant plus difficile à mener qu’elle bouleverse un contexte culturel et économique. tradition. Fiction historique, Louise Violette est loin de se déconnecter du présent en valorisant la mission de l’Éducation nationale dans la France contemporaine et son passé, et la place des femmes dans la société française.
Genre :Drame historique
Directeur: Éric Besnard
Acteurs : Alexandra Lamy, Grégory Gadebois, Jérôme Kircher, Jérémy Lopez, Patrick Pineau, Annie Mercier, Manon Maindivide
Paye : France/Belgique
Durée : 1h48
Sortie : mErcredi 6 novembre 2024