drôle et inspiré [critique] – .

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Shane Atkinson s’impose avec une comédie noire « à la Coen » qui dépasse le simple exercice de style.

LaRoy est comme Fargo : une petite ville dont on n’avait pas forcément entendu parler avant que son nom ne devienne un titre de film. Et LaRoy (le premier long métrage du débutant Shane Atkinson), c’est aussi un peu comme Fargo (le chef-d’oeuvre des frères Coen) : l’histoire d’un gars ordinaire, trouvant sa vie misérable (sa femme le trompe avec son frère, un idiot prétentieux avec qui il tient un magasin de bricolage) et que le désespoir et de très mauvaises décisions vont le conduire à une spirale mortelle…

Des films inspirés de l’univers néo-noir et absurdo-minimaliste des frères Coen, on les voit émerger à intervalles réguliers en marge du cinéma US, mais celui-ci se place dans le haut du panier. Dès la première scène, qui fonctionne presque comme un sketch macabre à la Alfred Hitchcock présente, on sent qu’Atkinson a des idées, un vrai sens du décor, du timing et de l’humour. Le reste est une affaire de mécanique narrative bien huilée, qui s’amuse à coincer les personnages dans un désordre de plus en plus poisseux et sanglant.

John Magaro fait très bien la poche de William H. Macy, Steve Zahn s’éclate en détective à Stetson et bolo tie trop content d’être tombé sur l’enquête sur sa vie, et Dylan Baker (le pédophile de Bonheur) se venge de tous les rôles de méchants qu’il aurait pu jouer chez les Coens si Steve Buscemi ne l’avait pas trompé. Shane Atkinson n’a pas la hauteur de vue métaphysique de Joel et Ethan, mais rien ne presse : cela viendra avec le temps.

Par Shane Atkinson. Avec John Magaro, Steve Zahn, Dylan Baker… Durée 1h52. Sortie le 17 avril 2024

 
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