La 3ème place de Red Bull en 2024, une aubaine pour 2026 ?

La 3ème place de Red Bull en 2024, une aubaine pour 2026 ?
La 3ème place de Red Bull en 2024, une aubaine pour 2026 ?

Un mal… pour beaucoup de bien ? Certes, Red Bull a perdu sa couronne des Constructeurs, ne terminant que troisième du championnat derrière McLaren et Ferrari, mais elle a peut-être gagné autre chose ailleurs. Cette autre chose, c’est le temps. Beaucoup de temps. Et en Formule 1, il va sans dire que le temps est précieux ! En effet, grâce à sa troisième place au championnat Constructeurs, Red Bull bénéficie de plus de temps en soufflerie et en CFD (simulation numérique de mécanique des fluides) que McLaren et Ferrari, comme l’établit le règlement sportif de la discipline. Et dans la perspective de 2026 et de l’introduction de la nouvelle réglementation technique, le temps va coûter très très cher en 2025 !

En effet, depuis plusieurs années, les équipes obtiennent un temps limité en soufflerie et en CFD qui correspond à leur classement au championnat Constructeurs. Celui-ci est défini deux fois dans l’année : une première fois pour la période du 1er janvier au 30 juin en fonction du classement de la saison précédente, et une seconde fois pour la période du 1er juillet au 31 décembre établie sur la base du classement saisonnier en cours jusqu’au 30 juin. Un coefficient est ainsi appliqué selon la position des équipes au championnat, sur la base suivante : 320 passages en soufflerie, 400 heures d’occupation de la soufflerie, 80 heures de fonctionnement de la soufflerie et 2000 tests CFD sur un ATP (Aerodynamic Testing Period, ou période d’essais aérodynamiques en français), d’une durée de huit à neuf semaines.

Red Bull, 120 heures d’avance sur McLaren…

Ainsi, comme indiqué à l’article 6 de l’Annexe 7 du Règlement Sportif de la FIA, fort de sa troisième place au Championnat Constructeurs en 2024, Red Bull aura droit à un coefficient de 80% sur les essais restreints en soufflerie, lorsque McLaren sera limité à 70% et Ferrari à 75%. Cela représente donc un écart de 120 heures sur l’utilisation de la soufflerie en faveur de Red Bull (960 heures) contre McLaren (840 heures) sur les trois premiers ATP, ce qui correspond aux six premiers mois de l’année 2025. Red Bull aura également droit à 768 passages en soufflerie, contre 672 pour McLaren et 720 pour Ferrari. Un sérieux avantage pour l’écurie autrichienne, qui aura donc beaucoup plus de temps pour développer sa monoplace 2026… même si, rappelons-le, un nouveau tableau sera établi à la mi-saison pour la période du 1er juillet au 31 décembre.

Cette règle de restrictions progressives des essais aérodynamiques en soufflerie, instaurée pour favoriser et aider les équipes les moins performantes, aura donc une importance majeure en 2025, année où le développement de la 2026 sera crucial. Et Max Verstappen en est bien conscient… “C’est, je suppose, un point positif, il a déclaré à Abu Dhabi à ce sujet. Nous avons gagné le titre Pilotes, nous n’avons pas gagné celui des constructeurs, donc nous avons gagné un peu de temps en soufflerie. D’une certaine manière, c’est peut-être positif. » De plus, toutes les équipes ont l’autorisation – depuis le 1er janvier 2025 – de travailler sur le montage de l’année prochaine en soufflerie et en CFD, et la grande majorité des équipes consacreront la majorité des ressources au développement de 2026 très tôt dans la saison 2025. .

Une troisième place pas si handicapante…

Aussi, en tenant compte de cela, on pourrait s’interroger et se demander si Red Bull n’a pas volontairement ralenti la cadence à la fin de la saison 2024 pour s’assurer plus de temps en soufflerie en 2025. L’écurie autrichienne, qui a décroché le titre Pilotes du Grand Prix de Las Vegas, à deux courses de la fin de la saison, aurait-elle sacrifié sa fin de championnat pour s’assurer la 3ème place chez les Constructeurs ? Serait-ce la raison implicite pour laquelle Sergio Pérez a été retenu jusqu’au dernier Grand Prix de l’année malgré des performances épouvantables ? Difficile évidemment de l’affirmer tant l’enjeu financier est encore plus important, où chaque place conquise dans le championnat peut rapporter plusieurs millions d’euros. Cependant, avec le départ d’Adrian Newey et les difficultés rencontrées dans le développement de la RB20, Red Bull avait visiblement tout intérêt à obtenir du temps supplémentaire en soufflerie… Rendez-vous en 2026 pour savoir si cela leur était bénéfique ou non !

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