Une fois de plus, la FIA remplira son compte bancaire grâce à la généreuse participation des équipes.
La rançon du succès : c’est ce qu’on pourrait appeler les primes d’inscription que les équipes devront verser à la Fédération. Des bonus indexés sur le nombre de points et le classement des constructeurs.
En effet depuis 2013, dans le cadre de l’Accord Concorde, la FIA établit les frais d’inscription pour chaque équipe en fonction des points accumulés lors de la saison précédente.
À l’origine, le système reposait sur un montant forfaitaire de 500 000 dollars, plus 5 000 dollars pour chaque point marqué, sauf pour le champion des constructeurs, qui devait payer 6 000 dollars supplémentaires par point.
Pour la saison 2025, ces montants ont été revus à la hausse afin de tenir compte de l’inflation (et afin, bien entendu, de finir de renflouer les caisses de la place de la Concorde).
Ainsi, le tarif de base s’élève désormais à 680 203 $ pour toutes les équipes, avec un coût supplémentaire de 8 161 $ par point pour le champion des constructeurs, tandis que les autres équipes paient 6 799 $ par point.
Si les équipes progressant au classement des constructeurs doivent supporter des coûts plus élevés, les équipes en retard pourraient voir leurs coûts réduits. Une bonne affaire ? Pas vraiment car ces économies ne permettent pas de compenser les pertes commerciales importantes : ainsi en terminant 6ème et non 9ème au classement des constructeurs, Alpine F1 a empoché 30 millions de dollars en plus de la FOM… De quoi compenser largement les frais supplémentaires. frais.
La situation chez Red Bull illustre également une évolution significative. Après une saison 2023 exceptionnelle marquée par 21 victoires sur 22 courses et un total record de 860 points, l’équipe a dû débourser 7 445 817 $ de frais d’inscription pour 2024. Pour 2025, après une saison moins dominante, marquant « seulement » 589 points et se classant troisième au lieu de premier, son droit d’entrée tombe à 4 684 814 $, soit une économie de 2 761 003 $. Toutefois, cette réduction est marginale par rapport à la perte estimée de 20 ou 30 millions de dollars en primes et en revenus de négociation.
McLaren va passer à la caisse. Avec une augmentation spectaculaire, passant de 324 points en 2023 à 666 en 2024, McLaren voit ses frais d’immatriculation augmenter de 3,471 millions de dollars. C’est beaucoup, mais sans doute pas autant que les retombées commerciales du premier titre au classement des constructeurs depuis 26 ans.
Ferrari, après avoir marqué 652 points en 2024 contre 489 en 2023, subit une hausse de ses coûts de 1,786 million de dollars.
Avec 468 points en 2024 contre 505 en 2023, Mercedes voit ses coûts diminuer légèrement, d’environ 485 000 dollars.
Les autres équipes, hors Alpine F1, ont vu leurs coûts augmenter presque marginalement. Par exemple, Haas a vu ses coûts passer de 736 737 $ à 1 074 545 $, une hausse modérée liée à une légère amélioration de ses résultats.
A noter que la FIA récoltera pas moins de 2,1 millions de dollars de plus au total puisque la saison est passée de 22 à 24 courses et de 3 à 6 sprints, soit 312 points de plus répartis sur l’année !
