Décès d’un détenu en prison, deux licenciements prononcés pour des surveillants pénitentiaires

Décès d’un détenu en prison, deux licenciements prononcés pour des surveillants pénitentiaires
Décès d’un détenu en prison, deux licenciements prononcés pour des surveillants pénitentiaires

Licenciement de deux surveillants pénitentiaires cités dans une enquête sur le décès d’un détenu. Jimony Rousseau, 28 ans, est décédé à la prison de Meaux en février 2021. Les parties civiles ont toutefois fait appel de cette décision.

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Les deux gardiens de la prison de Meaux (Seine-et-Marne) avaient été placés sous le statut de témoin assisté, plus favorable que la mise en examen, en 2021 et 2023. Le premier pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique, le second pour homicide involontaire.

L’intervention des surveillants de prison auprès de Jimony Rousseau était nécessaire», indique l’ordonnance du juge d’instruction. “Il n’existe aucune preuve sérieuse ou cohérente démontrant qu’ils ont eu recours à une force illégitime et disproportionnée.», ajoute cette décision.

La famille du détenu décédé, âgé de 28 ans, a fait appel de la décision.

Le 25 janvier 2021, Jimony Rousseau refuse de retourner au centre pénitentiaire après la marche. L’homme était connu pour avoir des antécédents psychiatriques. Les codétenus et les gardiens décrivent cet homme de 28 ans comme «agité« .

Le reste des événements se déroule dans plusieurs endroits. Jimony Rousseau est d’abord amené dans une salle de fouille, surveillé par plusieurs gardes qui tentent de le contrôler et de le menotter. Il se débat, agresse les policiers et en mord un à la cuisse. Ce dernier se verra prescrire trois jours d’interruption temporaire de travail. Il a ensuite été décidé de le placer dans une unité disciplinaire. Il est transporté menotté, horizontal, soulevé par plusieurs agents.

Dans la cellule disciplinaire, les surveillants entament une fouille approfondie. Alors que ses vêtements sont manipulés et découpés, Jimony Rousseau ne lutte plus. En réalité, il sombre dans l’inconscience. Les gardiens s’en sont rendu compte peu après avoir quitté la cellule, l’ont placé dans une position latérale de sécurité et ont informé les services d’urgence qui l’ont emmené à l’hôpital. Il y est décédé le 2 février.

Jimony Rousseau est décédé à l’hôpital, huit jours après avoir été maîtrisé par plusieurs gardiens de la prison de Meaux-Chauconin-Neufmontiers. Il y avait été placé en détention provisoire un mois plus tôt en attendant sa comparution devant le tribunal pour «violence domestique« . La première autopsie révèle un décès suite à un arrêt cardio-respiratoire prolongé.

Plusieurs lettres, certaines anonymes, ont été adressées suite aux événements aux proches des défunts, à l’Observatoire international des prisons et au Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL). Dans ces lettres, les gardiens de prison sont accusés d’avoir frappé Jimony Rousseau.

En mars 2021, une information judiciaire a été ouverte, notamment pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la provoquer. Dans ce cadre, plusieurs expertises médicales ont été réalisées. D’après l’expertise sommaire, les médecins ont conclu que «l’hypothèse d’une asphyxie par compression thoracique ou cervicale [était] très probable« .

L’un des agents est accusé par certains surveillants d’avoir donné un coup de pied à la tête de Jimony Rousseau, mais totalement disculpé par d’autres collègues, notamment ceux qui se trouvaient avec lui dans la salle de fouille. L’enquête montre qu’il n’y est resté que quelques secondes. Le juge a relevé que l’analyse de la vidéosurveillance – l’un des surveillants pénitentiaires portait une caméra piéton – ne démontrait pas «aucun coup délibérément infligé à Jimony Rousseau« .

Concernant le deuxième agent, qui était accusé d’avoir posé son genou sur l’omoplate de Jimony Rousseau lors des manœuvres de contrôle alors qu’il était allongé face contre terre, le magistrat estime qu’il a utilisé un «technique d’intervention enseignée« en cas de détenu dangereux. Le magistrat constate enfin que la cause précise du décès de Jimony Rousseau”n’a pas pu être établi avec certitude» et que sa mort ne peut donc être liée au comportement des surveillants pénitentiaires.

 
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