La plus grande victoire, la pire défaite, le derby le plus prolifique… Lors de cette journée de derby, retrouvez cinq derbys marquants à Lyon au XXIe siècle.
Avec le retour en Ligue 1 de l’AS Saint-Etienne cette saison, c’est l’occasion de revivre l’un des plus gros derbys de notre championnat. Des rencontres souvent explosives sur et en dehors du terrain. D’ailleurs ce dimanche, les supporters des Verts ne pourront pas faire le déplacement au Groupama Stadium. Dans leur antre et auprès de leur public, les Gones sont supérieurs à leur Némésis. Depuis 2000 et en 21 rencontres à Lyon, Saint-Étienne n’a remporté que deux matches pour six nuls et treize défaites. Plongez-vous dans l’histoire d’une rivalité unique.
Plus large victoire de Lyon : 4-0 le 30 avril 2006
C’était il y a déjà 18 ans. Dans ses plus belles années, Lyon était déjà sacré champion de France pour la cinquième fois consécutive avant la rencontre. Au-delà d’être la plus grande victoire lyonnaise à domicile contre Saint-Étienne au XXIe siècle, le 30 avril 2006 est aussi la plus grande défaite collective de l’histoire des derbys. A trois jours de la fin du championnat, l’OL s’apprête déjà à fêter son titre de Champion à Gerland. Initiés par Sydney Govou et Sylvain Wiltord, les Gones ont décidé de jouer leur match le visage maquillé et les cheveux colorés aux couleurs de l’OL. « Nous avons hésité avant l’échauffement et puis finalement nous sommes tous entrés sur le terrain comme ça. Nous avons pris nos responsabilités jusqu’au bout. dit l’initiateur. Humiliation totale pour des Verts qui n’existent pas, après un énorme frisson en début de match (frappe de Gomis sur la barre), l’OL mène chirurgicalement de deux buts avant la pause faisant exulter les joueurs du banc qui s’aspergent de couleurs. bombes et serpentines. En seconde période, Juninho et Pedretti complètent le grand succès lyonnais.
Pire défaite : 0-1 le 25 septembre 2010
Au XXIe siècle, ils n’ont perdu que deux derbys face aux Verts mais celui-ci reste dans les mémoires lyonnaises comme un triste souvenir. Lors de la saison 2010-2011, rien n’allait plus à Lyon, à l’aube d’un derby historique (100ème match entre les deux équipes toutes compétitions confondues), les Lyonnais étaient 17èmes du championnat contrairement à leur principal adversaire de Ligue 1 de l’époque. . Si, à la surprise générale, les locaux ont dominé la première mi-temps sans jamais conclure, au retour des vestiaires la tension est montée d’un cran avec huit cartons jaunes distribués.
A contre-courant du jeu, l’ASSE obtient un coup franc que Dimitri Payet saisit parfaitement pour tromper Lloris. Les Tricolores ont dégoûté Lyon en sauvant un ballon sur leur ligne en fin de match. Coup de sifflet final, les supporters réclament la démission de Claude Puel (entraîneur de l’OL à l’époque). Et pour cause, c’est la première victoire stéphanoise à Gerland depuis 1993 et l’Olympique Lyonnais chute à la 18e place du classement. Pour calmer le jeu, le président Jean Michel Aulas s’adresse à ses ultras : «On a perdu contre Saint-Étienne pour la première fois depuis seize ans. On joue la Ligue des champions pendant que les Stéphanois la jouent sur PlayStation. Une phrase légendaire.
Le plus prolifique : 3-2 le 26 février 2005
Il est rare que cinq buts soient marqués dans un derby. Mais dans ce cas précis, c’est le scénario qui est original. Cette victoire 3-2 de Lyon lors de la saison 2004-2005 semblait totalement acquise au retour des vestiaires. Wiltord ouvrait le score juste avant la pause et dès le début de la seconde période, Malouda et Frau pensaient avoir clôturé le succès lyonnais. Si les locaux voulaient gérer leur avance, Feindouno réduisait l’écart en premier. Acculés, les Gones ont même encaissé un nouveau but avant la fin du match par l’intermédiaire de Lilian Compan. Pour sa troisième saison sous le maillot des Verts, Compan a même failli se faire expulser. Il sort sur une civière immédiatement après le contact avec Cris. Une rencontre qui lui permet d’entrer dans le cœur des supporters de l’ASSE.
La dernière à Gerland : 3-0 le 8 novembre 2015
Cela pourrait aussi être l’une des plus belles victoires lyonnaises. Pour l’histoire et pour le dernier derby à Gerland, les Rhodaniens se devaient de finir sur une bonne note. S’ils n’avaient pas remporté la 100e cinq ans auparavant, ils ont dû retrouver le chemin du succès après trois matchs sans victoire en championnat. Et ils l’ont fait. Un succès qu’ils doivent à deux hommes, Mathieu Valbuena resplendissant pour son 150ème match en Ligue 1 et Alexandre Lacazette. Critiqué pour son manque d’efficacité la saison précédente, le Général a cadré trois tirs et marqué… trois buts. Il terminera la saison avec 21 buts. Les Gones ont quitté Gerland de la plus belle des manières.
La première au Groupama Stadium : 2-0 le 2 octobre 2016
Dans un contexte tendu, Lyon a presque oublié la symbolique de cette rencontre. Battu en Ligue des Champions quelques jours plus tôt par Séville (0-1) et défait à trois reprises en sept matches de championnat, l’OL a profité de sa victoire face aux Verts pour reprendre confiance.
Dominés pendant une longue minute, les Gones trouvaient finalement la faille avant la pause. Nabil Fekir, après un bel exploit individuel, s’est transformé en passeur sur une tête de Sergi Darder, faisant du milieu espagnol le premier buteur d’un derby au Parc OL (Groupama Stadium). En seconde période, c’est l’Algérien Rachid Ghezzal qui a aggravé le score d’une frappe sèche en fin de match pour parfaire le succès de son équipe.