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“J’avais l’impression d’être Alcaraz”, s’amuse Humbert après son point “incroyable” au tie-break

“J’avais l’impression d’être Alcaraz”, s’amuse Humbert après son point “incroyable” au tie-break
“J’avais l’impression d’être Alcaraz”, s’amuse Humbert après son point “incroyable” au tie-break

Toujours aussi radieux, Ugo Humbert se réjouit d’atteindre le dernier carré pour la première fois dans un Masters 1000. Et qui plus est, chez lui, sur « son » Central.

Sur sa victoire en quart de finale : « J’ai fait un match très solide, du début à la fin. Et surtout un superbe premier set. J’ai très bien commencé en étant, comme d’habitude, ultra-agressif. J’ai lâché mes coups assez rapidement. J’avais l’impression de le devancer. Dans le second, il a mieux servi, j’ai eu moins d’occasions. J’ai eu deux balles de match où, malheureusement, j’ai eu des retours dans la raquette, mais j’ai raté. Je n’arrête pas de me dire : « tu es dans le jeu, fais ton truc, ça va passer ». J’ai concédé le break juste après. J’ai ressenti une douleur au pied sur un support. Ça s’est un peu coincé. Le match suivant, il m’a donné quelques secondes, ce qui a complètement changé la nature du match. J’ai fait des points exceptionnels à la fin pour remporter la victoire.

Sur son pied douloureux : « Non, c’est mieux. Le physiothérapeute était là. Il m’a mobilisé. Il voulait m’attacher mais je ne le sentais pas. Il m’a dit de continuer un peu, que peut-être que quelque chose avait bougé et que ça irait mieux. J’ai serré les dents pour les deux ou trois points suivants, et après ça allait mieux. Je ne suis pas plus inquiet que ça. Je vais faire mes traitements, il va regarder. Il n’y aura aucun problème.

Sur le Central de Bercy : « Dès que j’entre sur le court, j’essaie de m’offrir un autre moment dans ce centre incroyable avec 15 000 personnes. Dès que je suis sur le terrain, je suis prêt à tout. Je joue avec mon cœur. C’est ce que je me dis tout le temps. Les solutions me viennent. Je ne suis jamais trop inquiet. Je joue vraiment en m’écoutant, avec un super ressenti, et c’est pour ça qu’au final, je suis capable de réussir des coups incroyables pour gagner.

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La fatigue est comme un nuage, elle passe.

Ugo Humbert

Sur ses progrès mentaux : «C’est une continuation. Je suis heureux que cela se produise maintenant. Ce qui me fait bien jouer aussi, c’est que je me suis un peu détaché du résultat. Donc, c’est un peu plus facile. Je n’étais pas inquiet. J’ai été brisé. Je me suis dit : “s’il y a un troisième set, il y a un troisième set”, je n’avais pas le choix. Je me suis dit : « tu es capable de revenir, si tu as la moindre opportunité, tu seras là ». Je me suis vraiment senti dans une concentration incroyable et à la fin complètement transcendé pour aller chercher la victoire. Je me souviens de quelques matchs où j’étais parfois attentiste lors des moments importants. Je voulais être maître de mon destin. Je me suis dit : « si tu échoues, tu échoues, mais au moins il n’y aura rien à regretter ». Donc je préfère y aller et rater, plutôt que d’attendre et de laisser le gars dire : « il a bien joué ». Je suis heureux d’avoir réussi mes deux tirs à la fin pour gagner.

Sur l’enchaînement des matchs : “Je me sens bien. Hier (jeudi), je me suis couché tard vers 2 heures du matin, le temps de faire la presse, de me doucher, de manger et de faire les soins. L’excitation doit retomber, ce n’est pas facile de s’endormir. Tout à l’heure, j’ai beaucoup aimé ce que me disait la psychologue : la fatigue, c’est comme un nuage, ça passe. Je n’y prête pas attention. Je me dis : « nous sommes là ». J’en profite au maximum. »

Sur son incroyable point en défense au tie-break : « Je me sentais comme Alcaraz ! Je me suis dit : « mais attends, qu’est-ce que je fais ? ». Quand j’ai vu le premier lob et que le smash était un peu dur, j’ai anticipé le bon côté. Je vois qu’elle passe très près du panneau. Je me dis : « peut-être qu’elle va y toucher ». Je vois qu’elle est parfaite. Après le dernier lob, je me suis dit : « c’est monstrueux ! ». Je m’accroche jusqu’au bout. Il manque. Je me suis dit : « c’est le moment de s’en prendre au public pour le stresser un peu ». Quand on a l’impression qu’il y a 15 000 personnes contre soi, ça aide aussi. Le point était incroyable.

Propos recueillis en conférence de presse

 
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