FFace à une concurrence très relevée en Formule 1, McLaren est, comme Ferrari et Aston Martin, obligée d’une certaine régularité. Si Renault – qui va dilapider son capital en abandonnant son activité moteurs – peut parfaitement se passer d’une extension en série de ses F1, ce n’est pas le cas des Anglais et des Italiens. Ils cultivent depuis des lustres l’idée de la supercar qui échappe complètement au diamant. Cela ne s’appelait pas toujours ainsi mais les ingrédients étaient là chez ces sportives qui combattaient déjà en compétition.
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La W1, que vient de dévoiler la marque anglaise, pourrait parfaitement figurer sur la ligne de départ des 24 Heures du Mans. C’est peut-être ainsi que cela se terminera, car évidemment cette voiture n’est pas pour tout le monde. Circulent actuellement sur la toile les mésaventures d’un YouTuber américain, Jack Doherty, qui a bêtement perdu le contrôle de sa McLaren sur l’autoroute alors qu’il réalisait une vidéo en direct pour ses quinze millions d’abonnés. On ne plaisante pas avec une supercar comme on le fait avec le pick-up de papa ou le SUV de maman. Mais ici, McLaren vise très haut avec une voiture que même un gentleman driver aura du mal à comprendre. Voyez plutôt.
Si la silhouette ressemble à de nombreux autres modèles de la marque, dans les détails, les aérodynamiciens lui ont apporté un traitement choc, directement issu de la soufflerie de la F1. Le plus spectaculaire est l’incontournable aileron arrière, qui s’étend jusqu’à 30 cm en porte-à-faux grâce à un support motorisé. Il existe ainsi, selon la position de l’aile, le dispositif routier et la configuration du circuit.
1 275 ch…. aux roues arrière
Celui-ci ne se contente pas de cela avec, en plus, les ailes à appui actif qui profitent au maximum de la garde au sol réduite de 37 mm à l’avant et de 17 mm à l’arrière. En adoptant cette position de plongée, le W1 génère jusqu’à une tonne d’appui à grande vitesse. La coque est évidemment en carbone, les suspensions triangulées ultra sophistiquées et le freinage confiés à des disques carbone céramique de gros diamètre, serrés par 6 pistons forgés à l’avant et 4 à l’arrière.
De quoi endiguer les excès des 1 275 chevaux obtenus grâce à l’ajout des 928 chevaux à 9 200 tr/min délivrés par le tout nouveau V8 biturbo de 4,0 litres et des 347 chevaux issus des moteurs électriques. Ils sont alimentés par une batterie de 1 384 kWh intégrée à la boîte de vitesses à 8 rapports, capable d’assurer 2 km d’autonomie en mode électrique seul.
Mais c’est le mode combiné qui compte le plus, ce tandem d’énergies envoyées aux seules roues arrière permettant des accélérations fulgurantes, de l’ordre de 2,7 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, 5,8 secondes pour atteindre 200 km/h et 12,7 secondes pour franchir la barrière des 300 km/h heure. Celui-ci est pulvérisé puisqu’il faudra limiter électroniquement le W1 pour qu’il ne dépasse pas les 350 km/h.
Hormis Lando Norris et Oscar Piastri, les pilotes internes, on ne sait pas qui saura exploiter toutes les ressources de cette machine d’exception au rapport puissance/poids incroyable de 1,09 kg/ch. De quoi agacer Ferrari et Aston Martin dans une bataille pour la suprématie routière qui relève en grande partie d’une anecdote. Pas de quoi freiner la motivation des 399 futurs propriétaires qui ont déjà réservé tous les exemplaires à produire au prix stratosphérique de 1,9 million d’euros. Prix du prestige et poids de l’histoire, il y a 50 ans, McLaren remportait le premier des seize titres remportés en Formule 1.