Nous en rêvions tous : les écoliers zurichois l’ont fait. Le Parlement cantonal des jeunes demande, de la manière la plus officielle, de modifier les horaires du lycée, afin que les élèves puissent dormir plus longtemps le matin et bénéficier de trois après-midi libres par semaine. Ils ont soumis un postulat en ce sens à la ville de Zurich.
Eh bien, les chances de succès sont minimes. Les élus de la ville ont beau être majoritairement de centre gauche, on les voit difficilement mener seuls cette révolution. Mais si on ne rêve pas quand on est adolescent, quand le fait-on ?
Qu’est-ce que le Parlement des Jeunes ?
Ces assemblées ne sont pas des Parlements au premier sens du terme. Il s’agit d’organisations regroupant des jeunes intéressés par la politique, qui leur permettent d’échanger des idées et de réaliser des projets communs. L’adhésion à un parti politique n’est pas nécessaire et chacun agit comme bon lui semble. Certains organisent des élections, d’autres non. En Suisse et au Liechtenstein, il y en a environ 80. En Suisse romande, on en trouve notamment à Genève, dans la ville de Neuchâtel, en Valais, dans le canton de Vaud et à Fribourg.
Concrètement, le postulat impose que les cours commencent à 8 heures du matin. Les cours dureraient jusqu’à 13h20, avec un maximum d’une heure de pause à midi et 10 minutes l’après-midi. De cette façon, les écoliers n’auraient « besoin » d’aller en classe que deux après-midi par semaine, avec trois jours de congé. Bingo ! Et en prime, le texte prévoit que le temps nécessaire aux devoirs soit inscrit dans l’horaire scolaire, ou qu’il devienne facultatif.
-Selon le Parlement des Jeunes, ces modifications seraient mieux adaptées au « rythme biologique » des adolescents. Ceux-ci seraient “épuisés” l’après-midi, surtout en fin d’année, et le texte ajoute “qu’avec des journées d’école plus courtes, on a plus de liberté pour organiser son temps et sa vie”. Le Conseil municipal devra maintenant examiner ces propositions et décider de leur éventuelle mise en œuvre.
Du côté français, on a moins de panache, mais certaines idées ont également émergé au sein de ces Parlements des Jeunes. A Genève, en 2022, est par exemple née l’idée d’enseigner aux enfants, dès l’école primaire, les bases de la langue des signes, afin de pouvoir « communiquer tous ensemble ». Un cours obligatoire d’éducation à la citoyenneté au niveau national est également à l’étude.
