modifié pour « un pied qui touche le bas du quartier général en face »

modifié pour « un pied qui touche le bas du quartier général en face »
modifié pour « un pied qui touche le bas du quartier général en face »

Un passager qui pose ses deux pieds sales sur le siège d’en face, ça vous dégoûte ? Dans les trains, il est passible d’une amende. Début janvier, un étudiant de l’UNIL (Université de Lausanne) qui revenait d’une journée de révisions en a fait les frais. Mais sa version diverge de celle du contrôleur qui l’a pincé entre Renens et Vevey (VD).

« Mon fils mesure 1m97, puis lorsqu’il rencontre ses jambes, il touche le bas du quartier général d’en face », explique la maman de l’élève. Ce jour-là, un contrôleur arrive dans le train, il regarde son Swisspass, avant de lui tendre une amende de 55 francs, et de lui lancer : “Pour les pieds !” Sans autres explications. Mon fils n’a pas compris. » Celle qui ne voit « rien d’irrespectueux » dans le comportement de sa progéniture, dénonce « une aberration ».

Dans un rapport, le contrôleur affirme qu’il pleuvait ce jour-là et que « les chaussures sales du jeune homme ont été placées sur le siège ». L’amende qui lui est infligée comprend 25 francs pour « violation des règles d’usage » et 30 francs de frais de dossier pour non-paiement de la facture sur place. « Sauf qu’on n’a jamais proposé de payer directement ! reprend la mère de l’élève. Et il me semble qu’avant de modifier, il est demandé au passager de retirer son pied et de lui donner un avertissement. Ce n’est pas un délinquant ! »

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Dans un mail, les CFF lui ont confirmé “qu’il n’est pas permis de poser ses pieds sur les sièges des convois, sous peine de devoir payer une taxe de 25 francs”, et ce sans sommation préalable. Frédéric Revaz, porte-parole, précise que la réglementation n’a pas changé récemment et que “cela s’applique à tous les transports publics, selon les règles de l’Alliance Swisspass”. L’entreprise explique que « de tels actes nécessitent un remplacement plus fréquent des tissus, ce qui entraîne des coûts ».

Néanmoins, selon un article publié l’année dernière sur le même sujet, il semblerait que la Suisse alémanique soit plus flexible. “Nous apprécions la règle selon laquelle ce qui ne dérange pas est autorisé”, a déclaré une autre porte-parole, Sabrina Schellenberg. Les CFF affirment ne pas tenir de statistiques sur le nombre d’amendes distribuées par an. Dans le cas de l’étudiant, ils ont accepté de supprimer les frais de traitement. Mais la pilule ne passe toujours pas.

 
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