La candidate à la chefferie libérale Chrystia Freeland se sent prête à tenir tête à Donald Trump dans une « guerre économique » en tant que Premier ministre du Canada, a-t-elle déclaré lors de sa visite au programme. Tout le monde en parle Dimanche.
“Je pense que M. Trump ne respecte pas la faiblesse”, a déclaré M.moi Freeland. Dans une interview réalisée intégralement en français, elle a répété à plusieurs reprises qu’elle se croyait capable d’affronter Donald Trump dans les années à venir. Déjà, elle estime qu’il est indispensable de recourir aux représailles contre le nouveau président américain lorsqu’il profère des menaces au Canada. «Je prends M. Trump très au sérieux», a déclaré celui qui est apparemment qualifié de «tueur» par le président des États-Unis.
Pour elle, une liste de sanctions contre les voisins du Sud devrait être publiée « ce soir » ou au plus tard demain, question d’accroître la pression sur M. Trump. Ce qui est important pour le président, dit-elle, c’est ce que pensent ses électeurs. Ce sont eux qui doivent « avoir peur » pour que le nouveau président baisse sur certaines de ses déclarations.
La course à la chefferie
Le plus grand rival de Mmoi Freeland, pendant la course à la chefferie, devrait être le parrain de son fils, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney. «C’est un excellent fonctionnaire. Mais je suis une politicienne », a-t-elle déclaré lors de son entretien.
-Plusieurs ministres influents ont récemment offert leur soutien à la candidature de M. Carney, comme Steven Guilbeault, François-Philippe Champagne et Mélanie Joly. Interrogé à ce sujet, Mmoi Freeland n’a pas caché que son départ du cabinet ministériel a certainement joué dans la balance. “Je sais qu’il y a des gens qui sont en colère contre moi”, a-t-elle poursuivi. Elle a défendu sa décision de quitter ses fonctions de ministre des Finances et de vice-Premier ministre en expliquant que « c’était une situation impossible » pour elle.
«Depuis plusieurs mois, je suis en désaccord avec le premier ministre», a-t-elle poursuivi, évoquant notamment la promesse qu’elle qualifie d’«électoraliste» de donner 250 dollars à chaque Canadien éligible. Cette mesure a ensuite été mise sur la glace après son départ. «J’ai économisé au Canada 6 milliards de dollars en démissionnant», a-t-elle déclaré en plaisantant.
Si elle est choisie pour diriger son parti le 9 mars, il y a de fortes chances qu’elle offre le poste de ministre des Finances à Mark Carney, a-t-elle confirmé. Au contraire, si c’est sa rivale qui obtient le poste, elle restera une femme politique, a-t-elle affirmé à la fin de l’entretien.