Le Parti Québécois (PQ) de Paul St-Pierre Plamondon obtient toujours la faveur des Québécois, même en ces temps d’incertitude économique causés par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
C’est ce qui suggère une nouvelle enquête Léger commandée par le Bloc Québécois à Ottawa, menée en ligne avec 1 003 répondants au Québec du 17 au 19 janvier, et lesquels la presse canadienne a obtenu une copie.
Si une élection générale était tenue aujourd’hui, le PQ obtiendrait 34% du soutien (+ 3 points de pourcentage depuis décembre), contre 25% pour la coalition de François, Avenir Québec (CAQ) (+ 1 point de pourcentage).
Le Parti libéral du Québec (PLQ) percevrait 15% des intentions de vote, Québec Solidaire (QS), 12%, et le Parti conservateur du Québec (PCQ), 11%, selon Léger.
L’aiguille a très peu bougé pendant un an. La petite équipe de quatre députés de M. St-Pierre Plamondon reste au sommet des sondages, plus populaire que le gouvernement Legault, ce qui espère néanmoins de renverser les choses.
Une opposition difficile contre la «crise de Trump»
Au caucus pré-sessional de son parti politique à Saint-Sauteur cette semaine, le Premier ministre et chef du CAQ, François Legault, n’a pas manqué de comparer la «crise de Trump» à celle de Covid-19.
Il s’est présenté comme un pari sûr, après avoir dirigé le Québec pendant les années pandémiques, et a averti que l’économie du Québec serait bouleversée si M. Trump décidait d’imposer des tarifs douaniers de 25%.
-La venue au pouvoir de Donald Trump constitue en effet un «défi» pour l’opposition au Québec, M. St-Pierre Plamondon a admis jeudi à Terrebonne. Il a dit qu’il craignait que tous les problèmes politiques du Québec soient obscurcis par les réponses que le gouvernement Legault donnerait aux menaces économiques des États-Unis.
Un autre inconvénient pour le PQ: le soutien à la souveraineté qui stagne à 37%, selon l’enquête. M. Legault a indiqué mardi qu’il laisserait les «deux vieux partis», le PQ et le PLQ, se disputer sur la question nationale.
Le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay, venait de dire que la menace économique de Donald Trump était un argument «clair» contre l’idée de «se séparer du Canada». «Comment Paul St-Pierre Plamondon pourrait-il justifier la séparation du Québec du Canada? Parce qu’à 9 millions, nous serions plus forts qu’à 40 millions? »Dit-il.
Paul St-Pierre Plamondon avait suggéré qu’il n’y avait pas de meilleur moment pour s’intéresser à la question nationale, car, selon lui, le régime fédéral démontre actuellement qu’il «ne défend pas bien nos intérêts».
Le sondage Léger n’est pas probabiliste; Aucune marge d’erreur ne peut être calculée. Par indication, un échantillon de probabilité de 1003 répondants aurait une marge d’erreur supposée de ± 3,09%, 19 fois sur 20.