Le risque d’un rebond de l’inflation américaine pèse sur les marchés financiers

Le risque d’un rebond de l’inflation américaine pèse sur les marchés financiers
Le risque d’un rebond de l’inflation américaine pèse sur les marchés financiers

Paris (awp/afp) – Le risque d’un rebond de l’inflation américaine pèse lundi sur les marchés financiers, dans un contexte où les investisseurs revoient à la baisse leurs attentes d’une baisse des taux d’intérêt de la banque centrale américaine (Fed) en 2025.

Les investisseurs sont confrontés à « un changement très fort en anticipation des politiques des banques centrales », explique Amélie Derambure, gérante multi-actifs chez Amundi.

“Il y a quelques semaines et quelques mois, le marché anticipait trois baisses de taux de la banque centrale américaine (Fed) pour 2025, animé par l’idée que le mouvement de désinflation le permettrait”, a-t-elle détaillé.

Mais les indicateurs économiques “plus forts que prévu, la hausse des prix du pétrole et les signaux d’inflation plus élevés que prévu conduisent les marchés à n’attendre qu’une seule baisse en 2025”, a relevé le responsable.

Dans ce contexte, les Bourses sont à la peine lundi. En Europe, la Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,30%, Francfort de 0,41%, Londres de 0,29% et Milan de 0,83%. A Zurich, le SMI recule de 0,76%.

Aux Etats-Unis, vers 16H50 GMT, l’indice Nasdaq perdait 1,32% et le S&P 500 perdait 0,63%. Seul le Dow Jones gagne 0,18%.

La hausse des prix du pétrole ajoute une pression supplémentaire sur les marchés, qui craignent qu’elle n’alimente un éventuel rebond de l’inflation.

En réaction aux sanctions prises vendredi principalement contre le secteur énergétique russe par les gouvernements américain et britannique, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a augmenté de 1,91% à 81,28 dollars, vers 16H50 GMT, et celui de son Son équivalent américain, le WTI, bondit de 3,10% à 78,94 dollars.

“La hausse des prix du pétrole est pire pour l’Europe que pour les Etats-Unis car nous sommes importateur”, a souligné Amélie Derambure.

“Mais c’est aussi une épine dans le pied de Donald Trump, qui espère en partie compenser les hausses de droits de douane qu’il veut mettre en place, par une baisse des prix des matières premières pour limiter l’impact” de sa politique commerciale “sur le pouvoir d’achat des ménages», a-t-elle souligné.

Cette hausse est d’autant plus inquiétante dans un environnement marqué par “des marchés obligataires déjà sous forte pression”, a-t-elle estimé.

Le rendement des obligations d’État américaines à dix ans s’établissait à 4,79% vers 16H50 GMT, contre 4,76% à la clôture de vendredi.

Au Royaume-Uni, le rendement de l’obligation à 10 ans a atteint 4,88%, contre 4,84% vendredi, proche des plus hauts atteints la semaine dernière, alors qu’il enregistrait un record depuis 2008. L’équivalent français était à 3,46% contre 3,43% .

Sur le marché des changes, le dollar gagne 0,27% face à l’euro, à 1,0217 dollars pour un euro, peu après que la monnaie unique européenne soit tombée à son plus bas niveau depuis novembre 2022 face au billet vert.

“Les risques d’atteindre la parité entre l’euro et le dollar dans les jours ou semaines à venir ont clairement augmenté”, a déclaré le gérant d’Amundi.

Cette semaine, les investisseurs se concentreront sur la publication mardi de l’indice des prix à la production PPI pour décembre aux Etats-Unis – qui mesure l’inflation côté producteur – puis mercredi, sur l’indice CPI, qui mesure les prix à la consommation américaine.

Moderna dévisse à New York ___

Le fabricant de vaccins Moderna a plongé de 20,47% après avoir sensiblement revu à la baisse ses prévisions de ventes pour l’année 2025.

“Moderna prévoit désormais un chiffre d’affaires de 1,5 à 2,5 milliards de dollars en 2025, principalement au cours du second semestre”, indique le laboratoire dans un communiqué, soit moins que les 2,9 milliards attendus par les analystes.

Macy’s et Abercrombie dans le rouge ___

La chaîne de grands magasins américaine Macy’s a chuté de 7,26% à New York, après avoir annoncé que son chiffre d’affaires du quatrième trimestre se situerait au bas de sa fourchette cible, située entre 7,8 et 8 milliards de dollars. , voire « légèrement inférieur ».

La marque américaine de prêt-à-porter Abercrombie & Fitch a chuté de 18,79% après avoir publié pour son exercice 2024-2025 des prévisions de ventes annuelles inférieures aux attentes du marché.

afp/rp

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Nous sommes montés à bord de la Hyundai Inster, et avons été bluffés par l’intérieur XXL de cette petite voiture électrique abordable – Frandroid
NEXT La start-up qui mesure l’empreinte carbone de l’électricité en temps réel