Pékin a multiplié ses plans de relance ces derniers mois dans l’espoir de relancer l’activité et d’écarter définitivement le spectre de la déflation. “Les données économiques récentes se sont stabilisées, mais la dynamique n’est pas encore suffisamment forte pour générer une pression à la hausse sur les prix à la consommation”, analyse Zhiwei Zhang, économiste en chef chez Pinpoint Asset Management, dans une note. « Les pressions déflationnistes persistent », poursuit-il.
Baisse des prix des denrées alimentaires
Sur l’ensemble de l’année 2024, l’indice des prix à la consommation n’a augmenté que de 0,2%, selon le BNS. En décembre, les prix de l’alimentation et des biens de consommation ont même baissé (respectivement -0,5% et -0,2% sur un an), selon le même rapport.
La Chine est confrontée à une crise persistante du secteur immobilier, qui pèse sur le moral des consommateurs et sur les finances locales. Sa dernière période de déflation remonte au début de l’année 2024, marquée par la plus forte contraction des prix à la consommation depuis 14 ans. Pékin a annoncé ces derniers mois des baisses de taux d’intérêt, un assouplissement des restrictions sur l’achat de logements et même un relèvement du plafond de la dette des gouvernements locaux.
Xi Jinping appelle à être « proactif »
Le président chinois Xi Jinping a lui-même appelé à la mise en œuvre d’une politique macroéconomique plus « proactive » pour 2025 fin 2024, selon les médias officiels. Les perspectives d’inflation pour 2025 « dépendront largement de l’efficacité de la politique budgétaire », conclut Zhiwei Zhang.
La Chine doit annoncer la semaine prochaine le chiffre officiel de sa croissance pour 2024. Xi Jinping a déclaré la semaine dernière que l’objectif « d’environ 5 % » serait atteint. Mais selon certaines prévisions, la Chine aurait légèrement raté cet objectif. Le Fonds monétaire international (FMI) anticipe ainsi une croissance de 4,8%, avant un nouveau ralentissement (+4,5%) en 2025.
