Dans le contexte actuel, il est difficile de trouver une enseigne qui explose son chiffre d’affaires, même pendant les fêtes de fin d’année. Morosité ambiante, baisse du pouvoir d’achat, météo maussade, les raisons sont nombreuses pour expliquer une fin d’année peut-être moins bonne que les années précédentes.
« Il y a moins de trafic, même si en ce qui nous concerne, le panier moyen augmente, assure François and Amélie, Compteur irlandais. Il y avait aussi un week-end de moins en décembre, Noël n’était pas au très bon endroit. Cependant, nous avons eu de très bons mois d’octobre et de novembre, nous avons eu un bon début de décembre et cela a diminué. En revanche, le 24, on a pris une gifle, alors que les deux jours précédents avaient été moins forts. »
« La grande roue était un véritable générateur de flux »
Manon Repinçay, gérante de Quatre May depuis juillet 2024, n’a pas encore assez de recul pour comparer avec les années précédentes. Mais elle précise quand même qu’elle a « J’ai atteint l’objectif que je m’étais fixé lors de l’ouverture. Les ventes se sont bien étalées sur les mois précédents, j’ai également bien performé en novembre. »
Car si les acheteurs de dernière minute sont toujours là, de plus en plus de clients prennent de l’avance avant d’étaler leurs dépenses. C’est aussi ce qu’a observé Sandrine Hougardy à Pasadena, également présidente des Vitrines de Blois. « Nous avons généralement très bien travaillé en novembre et pendant les vacances de décembre, mais entre le 5 et le 20 décembre, nous n’avions pas l’impression d’être à quelques jours de Noël. Je pense aussi qu’on a raté la grande roue, qui a été installée l’an dernier sur la place de la Résistance, c’était un véritable générateur de flux. »
Une mini-fête foraine qui pose question
Certains dirigeants remettent également en question le choix d’implanter une mini-foire foraine sur la place Louis-XII, où l’esprit de Noël n’était pas évident à déceler ; ou encore le blocage du centre-ville en début d’après-midi du 7 décembre, pour un défilé qui n’a finalement même pas eu lieu.
Le principal problème vient des nombreuses cellules du centre-ville qui restent vides, même si la situation n’est pas propre à Blois. Les enseignes réclament un vrai travail de fond pour donner envie aux clients de revenir en centre-ville. « Avec une meilleure signalétique par exemple »suggère Ludivine, du Caf’Thé, où l’année a été globalement bonne et les ventes bien réparties.
Avec l’arrivée des soldes, dès le mercredi 8 janvier, des opérations devraient être mises en place pour inciter les acheteurs à revenir en centre-ville.