Le Trésor marocain lève 700 millions USD

Le Trésor marocain lève 700 millions USD
Le Trésor marocain lève 700 millions USD

La première adjudication de 2025 a vu le Trésor marocain lever 700 millions de dollars, tandis que Bank Al-Maghrib prévoit un ralentissement de la croissance du PIB en 2024, estimée à 2,6% après une hausse de 3,4% en 2023.

Le Trésor marocain a réalisé un exploit remarquable lors de la première adjudication de 2025, en levant plus de 7 milliards de dirhams, soit environ 700 millions USD. Cette émission a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par le marché financier, suscitant une demande record de plus de 12 milliards de dirhams (1,2 milliard USD), un chiffre qui n’avait plus été atteint depuis cinq mois.

Le climat de confiance qui a accompagné cette opération témoigne de la solidité des fondamentaux économiques du Maroc et de la gestion prudente de ses finances publiques. Les rendements des titres offerts ont affiché une tendance à la baisse sur les maturités de 10, 20 et 30 ans, avec des baisses respectives de 5, 4 et 22 points de base, illustrant ainsi un intérêt croissant pour la dette à long terme. Toutefois, la courbe secondaire a révélé une légère tendance à la hausse sur tous les segments, reflétant une demande soutenue et une dynamique positive du marché obligataire.

Ce succès retentissant ne fait que renforcer la position de crédibilité du Trésor marocain qui, malgré l’absence de besoins de financement immédiats, parvient à capter l’attention des investisseurs. En effet, avec des excédents de trésorerie dépassant les 12 milliards de dirhams (1,2 milliard USD), le Maroc bénéficie d’une bonne gestion et d’un environnement financier stable. Les analystes d’Attijari Global Research (AGR) s’accordent à dire que le Trésor marocain continuera à naviguer sans trop de pression sur le marché des enchères jusqu’au premier trimestre 2025, consolidant ainsi la confiance dans les capacités de gestion du pays.

Dans le même esprit de gestion financière pragmatique, Bank Al-Maghrib (BAM), la banque centrale du Maroc, a annoncé une initiative ambitieuse visant à créer un marché secondaire des créances douteuses ou impayées (CNP). Ce nouveau marché devrait permettre aux banques de transférer plus facilement ces dettes, secteur qui a vu ses impayés croître significativement ces dernières années. Cette mesure fait partie d’un ensemble de réformes destinées à maintenir la stabilité financière du pays et à renforcer la résilience de son secteur bancaire.

Le secteur financier marocain, quant à lui, affiche une résilience impressionnante, comme en témoigne la hausse de 17,3% du bénéfice net global des banques au premier semestre 2024. Ce dynamisme est d’autant plus remarquable qu’il s’inscrit dans un contexte économique mondial. contexte marqué par de nombreuses incertitudes.

Sur le plan macroéconomique, Bank Al-Maghrib prévoit un ralentissement de la croissance du PIB en 2024, estimée à 2,6% après une hausse de 3,4% en 2023. Toutefois, les perspectives restent favorables à moyen terme, avec une accélération attendue à 3,9% en 2023. 2025 et 2026. L’inflation, qui avait atteint 6,1% en 2023, devrait connaître une nette diminution pour s’établir à seulement 1% en 2025 et 2026. 2024.

Le succès de l’émission du Trésor et les bases économiques solides du pays lui confèrent une position de plus en plus favorable dans le concert des nations, consolidant son rôle d’acteur incontournable en Afrique du Nord et au-delà.

MK/ac/Sf/APA

 
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