L’intelligence artificielle pour prévenir le décrochage scolaire

L’intelligence artificielle pour prévenir le décrochage scolaire
L’intelligence artificielle pour prévenir le décrochage scolaire

D’ici la fin de l’année scolaire, l’intelligence artificielle (IA) devrait être utilisée dans la grande majorité des écoles publiques du Québec pour identifier plus rapidement les élèves à risque de décrochage.

Un expert exhorte toutefois Québec à mettre davantage de ressources en place pour intervenir auprès de ces jeunes, une fois qu’ils auront été identifiés.

Depuis la rentrée scolaire, les centres de services scolaires utilisent un outil informatique « de pointe » développé par le ministère de l’Éducation.

«En identifiant plus tôt qu’auparavant les étudiants qui présentent des facteurs de risque de décrochage, il devient possible d’intervenir tôt et de manière appropriée auprès de l’étudiant et de lui offrir les meilleures chances de réussite scolaire», peut-on dire. » lit-on dans un document d’information transmis aux parents des centres de services scolaires concernés, dont ceux des Laurentides, de Rives-du-Saguenay et de La Capitale, notamment.

L’année dernière déjà, 11 centres de services scolaires se sont familiarisés avec cette « solution d’intelligence artificielle » dans le cadre d’un projet pilote.

Indicateur de risque d’abandon

Le recours à l’IA permet de croiser plusieurs données personnelles, comme le sexe, l’âge, la langue parlée à la maison et la scolarité des parents, avec d’autres données scolaires, comme les résultats et les besoins particuliers de l’élève. étudiant, en ajoutant des données comportementales, telles que les absences et les retards.

Les algorithmes permettront de créer un indicateur relatif au risque de décrochage pour chaque élève, qui sera présenté dans un tableau de bord envoyé aux directions d’école.

Québec assure que cet outil garantit la confidentialité des données traitées.

Quels sont les moyens d’intervenir ?

Il s’agit d’« un outil de plus » qui « a le potentiel d’être intéressant » puisqu’il pourrait permettre aux écoles d’identifier les adolescents qui auraient pu passer entre les mailles du filet, indique Normand Roy, professeur à l’Université de Montréal et membre du Centre d’expertise en L’intelligence artificielle dans l’éducation.

Reste toutefois à voir quels moyens seront mis en place par la suite pour mieux intervenir auprès de ces étudiants, ajoute cet expert.

« Le tableau de bord nous donne des indicateurs de risque potentiel d’abandon scolaire, mais il ne nous donne pas de solutions, il ne nous dit pas quoi faire et comment intervenir », souligne-t-il.

« Si je parviens à identifier des élèves que j’aurais pu manquer autrement, je dois encore intervenir de la bonne manière, au bon moment et avec les bonnes ressources. Il faudra fournir des ressources aux centres de services scolaires et aux communautés qui sont parfois à bout de ressources», ajoute M. Roy.

Au cabinet du ministre de l’Éducation, on a simplement indiqué que la direction pourra ainsi « identifier plus tôt qu’avant les élèves à risque de décrochage scolaire » afin de « leur offrir des ressources adaptées avant que leur parcours scolaire n’en soit affecté ».

“Il s’agit d’une étape très concrète dans la modernisation du réseau”, a déclaré son attaché de presse, Antoine de la Durantaye, dans un communiqué écrit.

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