Vendredi dernier, Canac a annoncé qu’elle ouvrirait sa 36e succursale à Laval en 2026. D’ici là, la chaîne de quincailleries ouvrira à Rivière-du-Loup et à Salaberry-de-Valleyfield en 2025.
Dans une interview de fin d’année avec Le SoleilLe directeur général Martin Gamache admet que « le rythme de croissance est plus rapide que prévu ». « Mais c’est une vision à long terme. Nous investissons et construisons pour l’avenir.
Actuellement en cours, le plan de croissance de Canac prévoit l’ouverture en moyenne de deux magasins par année… sans avoir de date limite. « Jusqu’à ce que tous nos marchés soient bien desservis », répond le directeur général.
Même si elle lorgne plusieurs régions du Québec et de l’Ontario, l’entreprise, dont le siège social est au Québec, se concentre principalement sur le Grand Montréal, qui pourrait accueillir jusqu’à 20 magasins dans les prochaines années.
Laval sera donc le premier pas vers un marché convoité depuis plusieurs années. « Nous recherchons le bon terrain depuis 2015. C’est difficile à trouver, cela nécessite un bon emplacement et une grande surface », explique le directeur général.
La chaîne a choisi de construire de grands magasins, malgré la hausse du prix au pied carré.
« Parce que nous avons 25 000 produits en stock, des parcs à bois et un trafic important. À Saint-Hubert, par exemple, j’ai un volume de 3 000 à 4 000 clients par jour.
— Martin Gamache, general manager of Canac
En plus d’élargir son territoire, Canac prévoit également accroître sa présence dans certaines régions, comme la Beauce et l’Outaouais. « Il reste encore de la place pour les dépanneurs. Notre objectif est d’être proche des gens », rappelle-t-il.
Le Groupe Laberge, propriétaire de Canac, possède également des terrains dans ces régions qui seraient prêts à bâtir.
Robotiser la distribution
Pour assurer la fluidité de ses opérations, Canac investit également dans ses centres de livraison et ses centres de distribution.
Le plus grand, le campus de distribution de Drummondville, devrait doubler de superficie au cours des prochaines années pour atteindre un million de pieds carrés.
Une partie de ce centre sera prochainement robotisée et automatisée, annonce le directeur général. Coût de la facture : plus de 100 millions de dollars.
Alors que chaque nouvelle branche représente des investissements de 20 à 35 millions chacune. « Des investissements 100 % privés », assure le directeur général, qui proviennent du Groupe Laberge, propriétaire depuis 40 ans.
Une industrie en dents de scie
Cependant, 2024 n’a pas été facile pour le secteur de la construction, qui a connu une baisse des mises en chantier et une augmentation des coûts. Ce qui a eu un impact sur les ventes en magasin.
« Malgré la situation économique, nous avons quand même maintenu les 225 emplois au siège social », affirme le directeur général, se disant optimiste pour 2025. « Nous savons que les choses vont encore augmenter. C’est pourquoi nous investissons.
Il souligne que l’ouverture d’une nouvelle succursale créera jusqu’à 200 emplois dans la région immédiate. « Nous embauchons des gens locaux. Même la direction.
Presque 150 ans
Première chaîne indépendante de quincaillerie et de matériaux de construction à émerger au Québec, Canac célébrera ses 150 ans d’histoire en 2025.
Anciennement connue sous le nom de Canac Marquis-Grenier, la chaîne est en fait issue de la fusion, en décembre 1981, des entreprises familiales Jos Grenier (fondée en 1875) et Louis Canac-Marquis (fondée en 1878).
Des célébrations sont prévues entre mars et juin, tant pour les salariés que pour les clients. «Nous annoncerons prochainement des partenariats majeurs pour cette année exceptionnelle», précise le directeur général.
Parmi eux, Canac prendra la place de Rona parmi les principaux partenaires d’Opération Enfant Soleil.
Au cours des dernières années, la chaîne a peaufiné son image de marque, se positionnant comme le nouveau fleuron québécois. La vente de RONA à des intérêts étrangers et la fermeture des derniers Réno-Dépôts au Québec ont confirmé ce statut.
« Nous disions déjà haut et fort que nous étions une entreprise québécoise et que nous encourageions les produits locaux. Nous le ferons encore davantage en 2025 », promet-il.
En rafale
Q Parlons de baseball. 2025 marque le début des rénovations du stade Canac. Quelle est votre implication financière dans ce projet ?
R. C’est un beau partenariat que nous avons avec les Capitales de Québec; cela démontre également notre implication dans la communauté. Le projet de rénovation ne nous appartient pas, mais nous soutenons financièrement l’association chaque année avec un montant préétabli.
Q Votre partenariat avec Les Produits du Québec, annoncé plus tôt cette année, a-t-il été couronné de succès ?
R. Nous ne voyons pas encore de réel impact sur les ventes, du moins pour le moment, mais nous savons que les clients l’apprécient. Nous continuerons de mettre en valeur les produits québécois et les nôtres. Par exemple, toutes nos peintures de la gamme maison sont fabriquées ici.
Q L’année dernière, vous avez ajouté l’option d’achat cliquez et collectezlimité aux produits provenant « de la scierie ». Envisagez-vous de l’agrandir ?
R. Nous savons que nous sommes en retard dans les achats en ligne. Nous travaillons à son amélioration pour proposer à terme la livraison à domicile. Nous visons l’automne 2026.
Q Allez-vous vous diriger vers la franchise ?
R. Non, ce n’est pas dans nos plans. Nous ne nous dirigeons pas vers la franchise, ni vers un modèle mixte.
En chiffres
- 33 agences (36 en 2026)
- 5 200 employés (- plein et - partiel)
- 150 ans de fondation en 2025
- 40 ans au sein de la famille Laberge
- Siège social à Québec