Pour la Commission européenne, Apple viole le Digital Markets Act (DMA)

Pour la Commission européenne, Apple viole le Digital Markets Act (DMA)
Pour la Commission européenne, Apple viole le Digital Markets Act (DMA)

Le géant américain fait également l’objet d’une troisième enquête de non-conformité concernant son App Store.

Apple viole la loi européenne sur le marché numérique (DMA) via son App Store. Ce sont les conclusions préliminaires de la Commission européenne et envoyé à l’entreprise lundi. Selon l’institution, le géant de la technologie empêche les développeurs d’applications de diriger librement les consommateurs vers d’autres canaux d’accès aux contenus.

Sous le DMALes règles de concurrence de l’UE sont entrées en vigueur en mars de cette année, les développeurs qui distribuent leurs applications via l’App Store d’Apple devraient pouvoir informer gratuitement leurs clients des possibilités d’achat alternatives à moindre coût, les orienter vers ces offres et leur permettre de faire des achats.

Les premières conclusions de la Commission indiquent qu’aucune des conditions commerciales de l’entreprise ne permet aux développeurs d’orienter librement leurs clients. De plus, dans la plupart des conditions commerciales proposées aux développeurs d’applications, Apple autorise uniquement l’assistance via des liens, ce qui signifie que les développeurs d’applications peuvent inclure un lien dans leur application qui redirige le client vers une page Web où il peut conclure un contrat.

En vertu du DMA, Apple est autorisé, via l’App Store, à facturer des frais pour faciliter l’acquisition initiale d’un nouveau client par les développeurs. La Commission considère toutefois que les frais facturés par Apple vont au-delà de ce qui est strictement nécessaire à une telle rémunération.

Notre position préliminaire est qu’Apple n’autorise pas entièrement le pilotage. Le pilotage est essentiel pour que les développeurs d’applications soient moins dépendants des magasins d’applications et que les consommateurs soient informés des meilleures offres.», précise Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission chargée de la politique de concurrence, dans un communiqué.

Apple a désormais la possibilité d’examiner les conclusions de la Commission et d’y répondre par écrit.

Si le point de vue de la Commission est confirmé, elle peut adopter une décision de non-conformité dans un délai de 12 mois à compter de l’ouverture de la procédure le 25 mars.

Troisième enquête de non-conformité

Par ailleurs, la Commission a également ouvert une troisième enquête de non-conformité contre la société américaine. Elle craint que les nouvelles exigences contractuelles de l’entreprise pour les développeurs d’applications tiers et les magasins d’applications – y compris la nouvelle « redevance technologique de base » d’Apple – ne soient pas conformes à ses obligations.

Il vérifiera, entre autres, si les frais de technologie de base d’Apple, en vertu desquels les développeurs d’applications tiers doivent payer des frais de 0,50 euro par application installée, sont conformes au DMA.

Dans une déclaration à Euronews, un porte-parole d’Apple indique que l’entreprise avait déjà «apporté un certain nombre de modifications pour se conformer au DMA« .

Nous sommes convaincus que notre plan est conforme à la loi et nous estimons que plus de 99 % des développeurs paieraient des frais identiques ou inférieurs à Apple dans le cadre des nouvelles conditions commerciales que nous avons créées. Tous les développeurs qui font des affaires dans l’UE sur l’App Store ont la possibilité d’utiliser les fonctionnalités que nous avons introduites, notamment la possibilité de diriger les utilisateurs d’applications vers le Web pour effectuer des achats à un prix très compétitif. Comme nous l’avons toujours fait, nous continuerons d’écouter et de dialoguer avec la Commission européenne.», répond le porte-parole.

Outre Apple, la Commission a désigné cinq autres géants technologiques dans le cadre du DMA : Alphabet, Amazon, ByteDance, Meta et Microsoft.

En mars, l’exécutif a ouvert des enquêtes de non-conformité sur les règles d’Alphabet en matière d’orientation dans Google Play et d’auto-référencement dans la recherche Google, les règles d’Apple en matière d’orientation dans l’App Store et l’écran de choix pour Safari, ainsi que le modèle de paiement ou de consentement de Meta.

En cas d’infraction, une entreprise s’expose à des amendes pouvant aller jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial total du contrôleur.

 
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