La première banque française a subi de plein fouet les chocs sur les valeurs bancaires françaises depuis l’annonce de la dissolution. Santander est devenue la plus grande capitalisation boursière de la zone euro.
C’est l’une des conséquences de l’incertitude politique qui secoue le pays depuis le 9 juin. BNP Paribas vient de perdre son titre de plus grande capitalisation boursière des banques de la zone euro. Il est détrôné par l’espagnol Santander, désormais valorisé en Bourse à 68,64 milliards d’euros, contre 67 milliards d’euros pour BNP Paribas.
Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, les banques françaises sont attaquées en Bourse. BNP Paribas perd 10,6% depuis le 10 juin, Société Générale 15% et Crédit Agricole 11%. Ces établissements sont les plus sensibles aux instabilités politiques, car ils reflètent l’économie du pays. Aujourd’hui, les investisseurs craignent que les élections législatives n’aboutissent à une majorité pour le Rassemblement national (RN) ou le Nouveau Front populaire, dont les programmes économiques coûteux risquent de peser sur les finances publiques, voire une assemblée ingouvernable.
Des investisseurs inquiets
Le taux de l’obligation de l’État français, l’OAT, pourrait alors augmenter, ce qui affecterait les coûts de financement des banques françaises sur les marchés. “ Les banques détiennent un montant important de dettes et seraient probablement celles qui souffriraient le plus de la hausse des coûts du crédit. »déclare Lilia Peytavin, stratège chez Goldman Sachs. Les investisseurs s’inquiètent également de la possible mise en place d’impôts exceptionnels sur les bénéfices et d’impôts sur les dividendes. »
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Pour Santander, tout va bien : la banque a enregistré l’an dernier 11 milliards d’euros de bénéfices.
