Faute de liquidités, la fintech YallaXash Finance fait faillite

Faute de liquidités, la fintech YallaXash Finance fait faillite
Faute de liquidités, la fintech YallaXash Finance fait faillite

Criblée de dettes, la société montréalaise YallaXash Finance, spécialisée dans les opérations de transfert d’argent entre le Canada, le Maroc et certains autres pays d’Afrique de l’Ouest, vient de déclarer faillite et de mettre discrètement fin à ses activités.

Selon des documents préliminaires déposés au Bureau du surintendant des faillites du Canada (OSB), l’entreprise dirigée par un nommé Émir Lallouche faisait face à des dettes impayées de près de 1,2 million de dollars au 30 avril.

YallaXash tentait de trouver sa place aux côtés des Western Union et MoneyGram de ce monde, en facilitant (grâce au développement d’une application mobile) le transfert d’argent entre le Canada et plusieurs pays africains, un service particulièrement recherché par les communautés immigrantes. du pays.

Créanciers

Le 24 mai, le syndic en charge convoque les créanciers. Sur la cinquantaine de créanciers répertoriés, tous chirographaires, aucun ne pourra récupérer les sommes qui lui sont dues.


Tiré d’Instagram @wallaxashtransfer

‘Instagram @wallaxashtransfer

La plus grande d’entre elles, YallaXash Maroc, doit faire face à un manque à gagner de 858 484 $. La seconde, Luminous Group, une société américaine œuvrant dans le monde des cryptomonnaies et des blockchains, a perdu 115 000 $ dans cet effondrement.

Les documents produits par le Groupe syndic Leblanc répertorient les noms de dizaines d’autres créanciers. Outre la Banque de Montréal, pour 20 153 $, et Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT), pour 10 715 $, on retrouve des dizaines d’autres partenaires, fournisseurs et petits investisseurs ou clients, pour la plupart québécois.

Aucun commentaire

Joint à son domicile de la Rive-Sud de Montréal, son président Emir Lallouche a catégoriquement refusé de répondre à nos questions lorsqu’il a été contacté pour s’enquérir des raisons qui l’ont poussé à déclarer faillite.


Extrait de la page LinkedIn d’Emir Lallouche.

Lors d’un bref échange, l’entrepreneur a fermement demandé de ne pas écrire sur le sujet et a menacé Le journal poursuites en cas de publication d’un article.

Ce dernier se présente sur LinkedIn comme un spécialiste en TI, possédant une vaste expérience comme employé ou contractuel auprès de plusieurs institutions des secteurs des banques et des assurances (BDC, Banque Nationale, TD Assurance, AXA, entre autres).

Financé par le Maroc

Lallouche a cofondé YallaXash en 2018 avec un homme nommé Cédric Tamavond, basé au Luxembourg. Sur Google Play, son application YallaXash Money Transfer précise entre autres « croire fermement à l’éthique et à la morale des principes de la Finance Islamique ».

Depuis, en plus de recevoir le soutien du Congrès maghrébin du Québec, la fintech enregistrée au Canada bénéficie d’un financement important du fonds de capital risque Maroc Numéric Fund II, dédié au «financement des startups marocaines à fort potentiel de croissance»..

Il y a eu une première injection, de six millions de dirhams marocains (824 503 CA$), suivie d’une seconde, de quatre millions de dirhams (551 117 CA$).

Basée à Casablanca, Dounia Boumehdi, la directrice générale de MITC Capital, gestionnaire du Maroc Numeric Fund, fait partie des administrateurs de YallaXash, aux côtés de deux coactionnaires de la société, le président Emir Lallouche et un dénommé Mustapha Alouadi, établi en France. .

Avec la collaboration de Philippe Langlois, Bureau d’enquête

Avez-vous des informations à nous partager sur cette histoire ?

Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV 3 milliards d’euros de recettes fiscales excédentaires – .
NEXT La masse monétaire augmente de 3,7 % au T1-2024 – .