Vendredi 28 juin, afin de dénoncer le maintien de la régulation des urgences de nuit, le Comité de défense de l’hôpital de Lannion-Trestel a fait irruption au conseil de surveillance. C’est lors de cette action que Sébastien Guégan, élu CGT au conseil d’administration du Sdis 22, a pris la parole. « Je vous le dis, nous allons envoyer un courrier au parquet de Saint-Brieuc pour dénoncer une situation », a-t-il déclaré.
« Il y a eu un décès dans le Trégor ces dernières semaines. Nous ne jugeons pas et nous n’affirmons rien, mais notre organisation syndicale estime qu’il peut y avoir un lien de cause à effet avec la régulation des urgences. C’est une vraie question qu’il faut se poser et nous sommes obligés de faire ce constat. Le devoir de confidentialité m’interdit d’en dire davantage.
« Nous craignons une nouvelle détérioration »
Cette lettre vise également à clarifier les doutes du syndicat quant à l’efficacité des soins médicaux d’urgence. « Le parquet est libre d’ouvrir ou non une enquête. »
Depuis le début de la régulation, le délégué syndical alerte à plusieurs reprises sur la situation dans le Trégor, et plus largement dans le département. « Nous craignons une nouvelle dégradation durant l’été », ajoute-t-il. « Chaque nuit, nous devons transporter des patients vers les centres de Morlaix, Saint-Brieuc, Paimpol et Guingamp. Alors que normalement, ils auraient dû être transférés vers Lannion. Même en journée, des patients du bassin de vie de Tréguier sont transportés vers Paimpol », rappelle Sébastien Guégan. Avec les travaux actuellement menés sur le pont de Lézardrieux, les secours doivent faire un détour par Pontrieux pour rejoindre Paimpol, ce qui complique encore leur intervention.
Contactée au sujet du signalement au parquet, la direction du Sdis 22 « n’est pas en mesure d’affirmer ou d’infirmer cette information. »
