Le tout dernier fabricant français de jantes est placé en liquidation judiciaire

Le tout dernier fabricant français de jantes est placé en liquidation judiciaire
Le tout dernier fabricant français de jantes est placé en liquidation judiciaire

Imperial Wheels, anciennement Alvance Wheels, fut le dernier fabricant français de jantes alliage. Elle a été placée en liquidation judiciaire par la justice, alors même que des millions d’euros avaient été investis.

Les F2R (roues françaises) sont, semble-t-il, très lointaines. La vie n’a pas été de tout repos pour cette entreprise de l’Indre, la dernière sur le territoire français à produire des jantes en alliage pour l’automobile. A l’heure où l’exécutif prône la réindustrialisation dans un pays où l’équilibre industriel est catastrophique, voilà une nouvelle usine qui pourrait fermer ses portes. Depuis le début des années 2000, l’ancienne F2R, devenue Alvance Wheels, puis Imperial Wheels, vit de ventes et de rachats. Coup d’État d’un industriel indien, coup d’État d’un ancien patron de Valeo et récemment de la société EDS, propriété du président du groupe de fonderie Saint-Jean Industries.

Jantes pour Renault et Stellantis

Si F2R avait perdu d’importants contrats dans les années 2010, comme l’équipement d’origine de modèles comme le Nissan Qashqai, l’entreprise a souhaité se relancer en 2022 en visant le haut de gamme avec des machines automatisées et des jantes ultra-légères. Lamborghini, Porsche et les grands constructeurs de luxe ont ainsi été avancés par la nouvelle direction, mais les 60 millions d’euros (46 millions d’euros d’aide publique et 14 millions de fonds privés) n’ont pas suffi ou n’ont pas été la totalité. il n’est tout simplement pas arrivé à temps.

Les lignes censées être ultramodernes ne sont pas tout à fait terminées. Le tribunal de commerce de Villefranche-sur-Saône (Rhône) a placé hier Imperial Wheels en liquidation judiciaire. Le quatrième en une quinzaine d’années. Pour la CGT sur place, citée par nos confrères de Magcentre, c’est le résultat d’une période compliquée avec une hausse du coût de l’énergie : « Renault et Stellantis ne prennent pas en compte ce surcoût dans le prix d’achat des jantes, ce qui fait qu’on perd 40 à 50 euros par jante. Ils se rabattent sur le Maroc, où le gouvernement compense cette augmentation.»

Produire en France, pas une tâche facile

Mais c’est aussi le signe de la difficulté de produire sur le sol français pour l’industrie. La cause est connue : le coût horaire de la main d’œuvre. Récemment, c’est le groupe Renault qui rappelait que fabriquer une petite voiture électrique comme la Twingo en France serait impossible et tout simplement non rentable. C’est en partie ce qui a poussé le Diamant dans les bras d’un allié chinois. Carlos Tavares avait fermé la porte à Bruno Le Maire sur le rapatriement de la 208 électrique vers la France.

 
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