Le futur budget américain fait peur à la Banque centrale européenne

Le futur budget américain fait peur à la Banque centrale européenne
Le futur budget américain fait peur à la Banque centrale européenne

La Banque centrale européenne.Clé de voûte

Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, a exprimé lundi ses craintes d’un dérapage budgétaire américain sous Trump, accentuant l’incertitude pour la zone euro.

18.11.2024, 12:2318.11.2024, 12:24

Le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Luis de Guindos, s’est dit lundi préoccupé par un possible dérapage budgétaire aux Etats-Unis sous la prochaine présidence Trump, aggravant l’incertitude qui pèse sur les perspectives de croissance dans la zone euro.

Aux Etats-Unis, où le taux d’endettement public est proche de 100% et le déficit budgétaire proche de 7%, le président élu Donald Trump a promis de réduire les impôts sans freiner les dépenses publiques, a rappelé M. de Guindos lors de l’ouverture d’un salon bancaire. conférence à Francfort. Le banquier central a prévenu :

“Cela pourrait entraîner une politique budgétaire supplémentaire en plus du déficit public de 7% et ainsi susciter des inquiétudes sur les marchés.”

Luis de Guindos.Clé de voûte

La perspective de politiques inflationnistes durant le second mandat de Donald Trump – droits de douane, baisses d’impôts et augmentation du déficit budgétaire – a déjà eu un effet sur le dollar, qui s’est nettement apprécié ces derniers jours face à l’euro.

Au sein de la BCE, les inquiétudes se sont déplacées en un an d’un risque d’inflation trop élevé à celui d’une croissance trop atone.

“En comparant la situation actuelle à celle d’il y a un an, la balance des risques macroéconomiques s’est déplacée des préoccupations concernant une inflation élevée aux craintes concernant la croissance économique”, a déclaré Luis de Guindos dans son discours.

Des perspectives « assombries par l’incertitude »

Le taux d’inflation dans la zone euro est en passe de se stabiliser à 2%, le score idéal visé par la BCE. Cependant, l’activité économique « a été plus faible que prévu » au dernier trimestre, ce qui a conduit l’institution à réduire à deux reprises ses projections économiques ces derniers mois.

Les perspectives restent « assombries par l’incertitude entourant les politiques économiques et le paysage géopolitique, tant dans la zone euro que dans le monde », a ajouté Luis de Guindos.

Les tensions commerciales “pourraient encore s’intensifier, augmentant le risque de matérialisation d’événements extrêmes”, a-t-il avancé, sans préciser lesquels, alors que la BCE présentera mercredi son rapport semestriel sur la stabilité financière.

Ces « vents contraires cycliques » ne feront qu’« aggraver les problèmes structurels de faible productivité et de faible croissance potentielle dans la zone euro », selon Luis de Guindos. (jah/ats)

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