Nouvelle chute pour le groupe sidérurgique allemand. Mardi 19 novembre, thyssenkrupp a annoncé une nouvelle dépréciation de 1 milliard d’euros sur sa division sidérurgique. Le groupe d’Essen évoque la dégradation des perspectives du secteur ainsi que les futurs investissements nécessaires à la décarbonation de la production. Pour mémoire, son usine de Duisburg, en Allemagne – la plus grande aciérie d’Europe – émet à elle seule environ 2,5 % des émissions allemandes de CO2.
Cette dépréciation, la deuxième du groupe en deux ans, intervient alors que les discussions avec le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui détient déjà 20% de la division sidérurgique, se poursuivent pour une éventuelle participation portée à la moitié du capital. “Si la coentreprise à parts égales ne se concrétise pas, nous avons convenu d’un droit de résiliation mutuel avec EPCG pour les 20 pour cent déjà vendus”, a souligné Thyssenkrupp dans son rapport annuel.
Cash-flow vert
Le groupe allemand connaît une demande “nettement plus faible” dans l’industrie automobile, l’ingénierie et la construction, entraînant une perte de 1,5 milliard d’euros après 2 milliards l’exercice précédent. Du côté de l’acier, le chiffre d’affaires s’est effondré de 18%, tombant à 10,7 milliards d’euros, plombé par la hausse des coûts de l’énergie en Allemagne et la concurrence du métal en provenance de Chine.
Rare équilibre financier, le cash-flow libre avant fusions et acquisitions atteint contre toute attente un territoire positif, à 110 millions d’euros, grâce notamment aux acomptes des clients de sa division Marine Systems. Thyssenkrupp anticipait cependant une perte de cash-flow libre avant fusions et acquisitions d’environ 100 millions d’euros.
Avec Reuters (Reportage Christoph Steitz ; version française Etienne Breban ; édité par Augustin Turpin)
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