Finances personnelles | Budget : de nombreux locataires dépensent plus de 30 % sur leur loyer

Finances personnelles | Budget : de nombreux locataires dépensent plus de 30 % sur leur loyer
Finances personnelles | Budget : de nombreux locataires dépensent plus de 30 % sur leur loyer

(Montréal) Près de la moitié (45 %) des locataires québécois déclarent consacrer plus de 30 % de leur revenu net au paiement de leur loyer, selon un sondage réalisé par Hill & Knowlton pour Royal LePage.

Frédéric Lacroix-Couture

La Presse Canadienne

A l’approche du 1euh En juillet, l’agence immobilière a sondé 742 locataires au Québec, notamment sur leurs intentions de devenir propriétaires et leur désir d’épargner en vue d’une mise de fonds.

Le sondage publié jeudi indique qu’environ 60 % des personnes interrogées ne prévoient pas acheter de propriété au cours des deux prochaines années.

La raison invoquée par la moitié d’entre eux est qu’ils estiment ne pas avoir de revenus suffisants pour acheter dans le quartier qu’ils souhaitent. Et 27% estiment que la location reste plus abordable à court et moyen terme.

Mais l’enquête souligne que le coût du loyer représente une part importante du budget de nombreux locataires.

Un peu moins d’un quart des répondants déclarent consacrer entre 31 et 40 % de leur revenu après impôt à leur loyer. Pour 16% des locataires, ce poste budgétaire représente entre 41 et 50% de leur salaire, tandis que pour 8% des sondés, ils y consacrent plus de 50% de leurs revenus.

L’Agence de la consommation en matière financière du Canada recommande que les dépenses de loyer et de logement ne dépassent pas 35 % du revenu brut d’un ménage.

Selon l’enquête, un peu moins d’un tiers déclarent utiliser entre 21 et 30 % de leurs revenus pour le loyer, et seulement 11 % des personnes interrogées déclarent y consacrer moins de 20 %.

Royal LePage note que les prix des loyers ont augmenté de 35,5 % entre 2018 et 2023, selon un rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Cette tendance nuit à la capacité des locataires à épargner pour un acompte, souligne la foncière.

Se tourner vers un achat groupé

Par ailleurs, parmi ceux qui ont répondu qu’ils avaient envisagé d’acheter plutôt que de louer avant de signer ou de renouveler leur bail, 37 % ont indiqué ne pas disposer d’une mise de fonds suffisante. Cela les a encouragés à rester locataires.

Dans une proportion presque similaire, l’attente d’une baisse des prix de l’immobilier (42 %) ou des taux d’intérêt (41 %) ont également été cités comme facteurs ayant motivé la décision de louer plutôt que d’acquérir.

« Les taux d’intérêt ont augmenté, les loyers ont également augmenté, donc il est difficile d’épargner quand on consacre plus de 30 % de son revenu net au logement. [Les locataires] ont plus de paramètres que les autres années précédentes», affirme la courtier immobilier Geneviève Langevin de Royal LePage en entrevue.

Au sol, Mmoi Langevin observe de plus en plus de membres d’une même famille qui décident de se réunir pour un achat en commun comme une maison intergénérationnelle.

Parfois, je vois une famille acheter un multiplex ; les parents occupent le rez-de-chaussée et les enfants sont aux autres étages. C’est amusant car c’est une entraide et un budget commun. Le pouvoir d’achat est donc un peu plus élevé.

Geneviève Langevin, courtier immobilier chez Royal LePage

M.moi Langevin estime que la Charte canadienne des droits des locataires, annoncée dans le dernier budget fédéral, facilitera certainement l’accès à la propriété. La proposition de comptabiliser les paiements mensuels de loyer des locataires dans leur cote de crédit devrait faciliter les choses, a-t-elle déclaré.

Dans le cadre de l’enquête, il a été demandé aux locataires ayant déclaré qu’ils avaient l’intention d’acheter d’ici deux ans combien ils prévoyaient d’économiser pour un éventuel achat.

Une proportion égale de personnes (23 %) ont répondu que le pourcentage prévu pour leur mise de fonds, par rapport à la valeur de la propriété, était de 5, 10 ou 20 %, tandis que 17 % des répondants ont indiqué qu’il serait de 20 %. Seuls 8 % des participants ont déclaré que ce serait supérieur à 20 %.

Par ailleurs, 40 % des locataires prévoyant acheter une propriété au cours des deux prochaines années estiment qu’ils pourront rester dans leur ville actuelle au moment de l’achat. Tandis que 36% ne croient pas pouvoir se le permettre financièrement.

L’enquête a été réalisée par la firme Hill & Knowlton entre le 7 et le 10 juin.

 
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