Le projet Südspidol, à Esch-sur-Alzette, est un serpent de mer. Les députés de la commission de la Santé ont appris mercredi que “le budget a été porté à 793,1 millions d’euros, au lieu des 541,9 millions prévus par la loi de financement 2018”, rapporte Max Hengel (CSV), président de ladite commission. Le bond de plus de 250 millions d’euros n’est pas définitif, puisque 54 millions d’euros supplémentaires sont attendus « pour les adaptations demandées par le CHEM », l’actuel hôpital de la commune.
“Il va falloir passer par une autre loi de financement”, note Mars Di Bartolomeo (LSAP). Le député lui-même « a soumis le projet au conseil de gouvernement » en 2011, alors qu’il était ministre de la Santé. Pour justifier le surcoût, Max Hengel évoque « l’augmentation des coûts de construction, comme partout », ainsi que le changement de contexte : « La pandémie nous a obligé à revoir l’organisation et les besoins. Nous avons appris nos leçons, mais cela a un coût.
Un retard également, puisque le démarrage des travaux est désormais prévu pour fin 2026. Ils ont été retardés à plusieurs reprises, en raison, entre autres, des retards dans l’élaboration du projet et du licenciement du précédent cabinet d’architectes en 2021. Les premiers patients devraient être reçus « en 2032 ou 2033 », poursuit Max Hengel.
