à gauche, avalanche de dépenses et d’impôts

à gauche, avalanche de dépenses et d’impôts
à gauche, avalanche de dépenses et d’impôts

Le catalogue est lourd et son poids, avant même qu’il soit pesé par les économistes, ne manquera pas de battre des records. Les partis du Nouveau Front populaire (NFP) se sont accordés vendredi sur un programme de près de 180 mesures, largement inspiré de LFI, et dont le coût s’annonce inédit. Une vingtaine de décisions de « rompre » serait prise dans les deux semaines suivant sa victoire. La gauche promet ainsi d’abroger la réforme des retraites, d’augmenter les fonctionnaires de 10 % et de relever le minimum vieillesse. Des dispositions auxquelles s’ajoutent la mise en place progressive de la gratuité totale de l’école (fournitures, cantine, transports…) et l’augmentation du Smic à 1.600 euros net (soit 200 euros supplémentaires).

Enquête législative : un Français sur deux craint une victoire du RN

Le PFN n’a fourni aucun chiffre ni cadre à moyen terme. Mais la facture de ces quinze premiers jours peut être estimée, sur la base des dernières lois de finances, à minimum 40 milliards d’euros sur une année pleine, soit plus que la baisse de TVA sur l’énergie vantée par le RN. La suite du programme, intitulée « il y a eu des bifurcations », se déroulerait sur cent jours. Avec la même générosité : instauration d’un revenu indépendant dès 18 ans pour les personnes en dessous du seuil de pauvreté, premiers kilowattheures d’électricité gratuits, suppression de la taxe de 10 % sur l’énergie… Soit une vingtaine de milliards de plus, au moins.

Retraite à 60 ans, indexation des pensions sur les salaires…

Dans les mois qui suivent, des augmentations de crédits publics sont également prévues pour de nombreux ministères (Éducation, Culture, Sport…), ainsi que dans le domaine de la santé, sans oublier la construction de 500 000 places de crèches et de 200 000 logements sociaux. . Viennent ensuite les promesses les plus colossales. Le retour à la retraite à 60 ans avec 40 années de cotisations est donné comme un « objectif commun » – comprenez : seule LFI y croit. L’enjeu est de 50 milliards d’euros. Même hypothèque sur l’indexation des retraites sur les salaires (abrogée par le Premier ministre Édouard Balladur en 1993) et celle des salaires sur les prix, abandonnée par le PS lui-même sous François Mitterrand en 1983. Jacques Delors, aux Finances, avait ainsi mis fin au galop. inflation.

Renaissance fixe la facture du programme proposé par le Nouveau Front Populaire à 287 milliards d’euros

Comment la gauche dominée par les rebelles a-t-elle pu offrir de telles largesses ? Une salve de hausses d’impôts est annoncée : augmentation des cotisations vieillesse, taxation des revenus de l’épargne et des heures supplémentaires, cotisations supplémentaires sur les hauts salaires, rétablissement de l’ISF, hausse des droits de succession… La CSG serait rendue progressive et l’impôt sur le revenu augmenterait. à 14 tranches, ce qui implique que les classes moyennes supérieures et les plus riches seraient doublement impliquées. Le tremblement de terre budgétaire n’est pas quantifié. Le programme de Jean-Luc Mélenchon a ajouté en 2022 plus de 50 milliards d’euros de recettes, selon l’Institut Montaigne, à partir de mesures équivalentes.

Charger le bateau

Comme celui du RN, ce projet apparaît aux antipodes de l’Union européenne – sans compter les répercussions sur la dette et la capacité du pays à y faire face. Le Nouveau Front Populaire ne s’en cache pas : il veut dire, dans une formule mélenchoniste : « refuser les contraintes d’austérité du pacte budgétaire « . Autrement dit, ne pas appliquer les règles de la zone euro relatives aux déficits publics et à la coordination des politiques budgétaires. Avec pour conséquence un risque de sanctions et d’implosion de l’UE.

Quelques heures après sa publication, le document a été décortiqué par Renaissance qui a établi la facture à 287 milliards d’euros. L’Institut Montaigne, en 2022, a estimé la dépense du projet LFI à 331 milliards d’euros. Le parti présidentiel a chargé le bateau en attribuant à la gauche l’idée d’instaurer une sixième semaine de congés payés (50 milliards d’euros) qui ne figure pourtant pas au programme. Il estime les pertes d’emplois prévisibles à 1,2 million de postes, dues notamment à la hausse du coût du travail. En 2022, le think tank Terra Nova, classé centre gauche, évoquait « un désastre » après avoir évalué le programme Nupes.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Simon Jolin-Barrette, le ministre féministe
NEXT Hausse de 4,7% des exportations à fin avril 2024