Les détracteurs des écoles privées semblent fous

Les détracteurs des écoles privées semblent fous
Les détracteurs des écoles privées semblent fous

Beau journalisme de recherche de Marie-Laurence Delainey de Journal. Creusez et trouvez des informations que la société bien-pensante préférerait ne pas connaître.

Conclusion de son enquête : les écoles privées donnent la priorité à la climatisation des classes de leurs élèves, les écoles publiques donnent la priorité à la climatisation des bureaux des administrateurs. Et les chiffres ne sont pas du tout ambigus.

60 % des écoles publiques investissent dans la climatisation des bureaux administratifs contre à peine 5 % dans le privé. Seules 17 % des écoles publiques ont donné la priorité à la climatisation des salles de classe. Dans le privé, les cours sont climatisés à 57%.

Oh oui! Les écoles privées, que certains aiment qualifier d’élitistes, se concentrent sur le bien-être des élèves. Le public, présenté comme véritablement au service du peuple, compte avant tout sur le confort des patrons.

Question de priorité

Peut-on imaginer que si l’élève est placé au centre des priorités dans le secteur privé en matière de climatisation, le même élève se retrouve également au centre des priorités dans d’autres aspects de la vie scolaire ? C’est ce qui pousse les parents des classes moyennes à faire des sacrifices, estimant que parce que nous payons, nous avons le droit d’exiger un service de qualité.

Soit dit en passant, ce que fait l’école privée en premier, c’est un choix naturel et logique. En fin d’après-midi, par une chaude journée de juin, la chaleur, l’humidité (et peut-être les odeurs) ne seront pas aussi fortes dans le bureau d’une seule personne que dans une classe de 25 adolescents. La logique humaine veut que les locaux d’un groupe soient climatisés en priorité.

La logique institutionnelle voudrait aussi que l’on revienne à la question : l’école existe pour qui ? Pour les étudiants ou pour le personnel ? Cependant, dans les réseaux publics, comme ceux de la santé et de l’éducation, cette logique institutionnelle s’est inversée. En raison des relations de pouvoir des syndicats, les institutions existent avant tout pour leur personnel.

Lisez les conventions collectives, jetez un oeil aux règles et contraintes, les clients passent en second. L’utilisateur n’a aucune relation de pouvoir, il est un numéro dans un système. Son destin est soumis au bon vouloir de la machine et repose sur l’espoir de trouver un employé dévoué.

Améliorer les écoles publiques

Soyons clairs, je ne suis pas satisfait des mauvais choix faits par les écoles publiques. Le Québec a besoin d’écoles publiques plus fortes et mieux équipées, capables d’offrir une variété de programmes spécifiques au plus grand nombre d’enfants possible.

J’applaudirai tout gouvernement qui investit massivement pour équiper nos écoles publiques de meilleurs gymnases, de salles d’art et de locaux bien aménagés. Et mettons tout en œuvre dans les quartiers défavorisés pour prouver aux jeunes que la société croit en l’éducation.

Je veux juste vous rappeler à quel point il est absurde de penser qu’on va améliorer les écoles publiques en supprimant les écoles privées.

Et soulignez que ceux qui formaient des chaînes humaines en faveur des écoles publiques… réclamaient, sans le savoir, des fonds pour climatiser les bureaux des patrons.

 
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