Le Centre économique marocain (CMC) a publié mardi le 49ème numéro de sa publication « Info-CMC », intitulé « Processus désinflationniste : à quand le relâchement de l’étau monétaire ».
Ce numéro examine l’impact des perturbations des marchés et de l’instabilité géopolitique sur l’inflation, le recadrage du Policy Mix pour atténuer les pressions inflationnistes et l’assouplissement des conditions monétaires pour la relance de l’investissement et le soutien à l’activité économique.
Ainsi, le CMC souligne que le cycle économique présente une configuration unique au niveau international, marquée, d’une part, par une croissance atone avec ses implications sur les revenus et l’emploi et, d’autre part, par une tendance à l’apaisement des tensions inflationnistes. pressions.
En réaction à la vague de flambée des prix déclenchée à la suite de perturbations majeures des chaînes d’approvisionnement, mais aussi à l’instabilité des marchés des matières premières et de l’énergie, les arbitrages de Policy Mix adoptés de manière quelque peu synchronisée partout dans le monde ont choisi comme objectif prioritaire le retour rapide à une plus grande stabilité des prix, précise le centre de recherche.
La même Source note, en ce sens, que le recadrage du Policy Mix centré sur la maîtrise du processus inflationniste depuis près de deux ans semble avoir produit les effets escomptés, avec une hausse des prix qui se rapproche progressivement de son objectif d’équilibre.
Et de constater que relancer la dynamique de croissance est indispensable dans les conditions actuelles pour pousser l’économie vers son meilleur potentiel de production et répondre à de multiples attentes en matière d’emploi, de progrès social et d’inclusion.
“Le Maroc est engagé dans de vastes projets dans les années à venir, au premier rang desquels le développement d’infrastructures économiques et sociales à grande échelle, en plus du programme de protection sociale”, rappelle le Centre, ajoutant que ces projets impliquent des investissements à grande échelle dont le financement ne peut être assuré durablement sur le long terme que par une dynamique de croissance régulière, plus intense et plus inclusive. Ainsi, la consolidation progressive des comptes publics observée depuis 2023 et la restructuration de la politique actionnariale de l’État contribuent à l’élargissement des marges de manœuvre budgétaires pour un engagement accru dans la dynamique économique, à travers l’effort d’investissement public. visant à créer des conditions plus propices aux affaires et à la prise de risques.
L’autre aspect tout aussi décisif concerne les conditions de financement qui peuvent constituer un réel handicap pour l’entreprise et pour lesquelles les orientations adoptées en matière de politique monétaire peuvent jouer un rôle déterminant.
De ce point de vue, et compte tenu du processus désinflationniste engagé depuis le début de l’année, le relâchement de l’étau monétaire, qui devient urgent, peut être d’un grand bénéfice pour la dynamique de l’investissement et la relance de l’activité, conclut le note.
