l’essentiel
Comme dans de nombreux secteurs industriels, l’heure est à la décarbonation à Figeac Aéro. Le groupe aéronautique fait sa révolution verte et s’engage dans une démarche globale pour réduire son empreinte carbone.
Le groupe Figeac Aéro vient d’annoncer l’attribution de deux nouveaux contrats. D’un montant total d’environ 90 millions d’euros, il s’agit de récents programmes monocouloirs pour l’Airbus A220 et le Boeing 737 Max. Thomas Girard, directeur général adjoint de Figeac Aéro s’est félicité de cette bonne nouvelle : « Nous sommes satisfaits de ces deux nouveaux contrats. Ils consolident notre position sur les programmes civils qui constituent des fers de lance de la modernisation des flottes de monocouloirs vers des avions plus économes en carburant. Un souci environnemental de plus en plus prégnant pour les constructeurs en général et le groupe Lotois en particulier qui s’engage activement dans la lutte contre les émissions de CO2.
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Chez Figeac Aéro, société cotée qui doit de toute façon répondre à des obligations réglementaires en la matière, un véritable virage stratégique a été initié par les dirigeants à la tête de l’entreprise. Début juin, ils ont lancé « une solution de suivi des émissions de CO2 » pour l’ensemble du groupe. Un travail de fond a été engagé avec la société toulousaine Take Air qui propose un accompagnement pour chaque site grâce à l’intervention de son équipe de « Carbon killers ».
Une production plus proche des clients et des fournisseurs, plus proche des ateliers
«C’est un acte fondateur, a déclaré Thomas Girard lors de cet événement organisé le 3 juin en présence de nombreux partenaires. Ce sujet nous est cher non seulement parce qu’il est à la mode mais parce qu’il est l’intérêt de nos salariés, de nos actionnaires, de nos clients et des générations futures. […] on va franchir la barre des 5 milliards de passagers (dans le secteur aérien, ndlr), il faut travailler sur les émissions liées à l’environnement aéronautique, depuis la fabrication jusqu’à l’utilisation des avions.
Concrètement, pour répondre à cet enjeu majeur, Figeac Aéro espère pouvoir optimiser la production des matières premières et leur transport. Les enjeux sont de taille pour vaincre les centaines de milliers de tonnes de CO2 émises par ces activités. Un nouveau plan logistique sera ainsi créé, des changements structurels seront opérés au sein du groupe qui souhaite favoriser une production plus proche de ses clients et également implanter des fournisseurs au plus près de ses ateliers. L’exemple de l’installation du sous-traitant Bodycote dans la zone d’activité de Cambes, à quelques kilomètres seulement du site historique de l’Aiguille à Figeac, a été cité. « La route est longue. Nous avons beaucoup de choses à faire», a insisté le directeur général adjoint de Figeac Aéro. A ses côtés Franck Porier, directeur RSE du groupe, a insisté sur la responsabilité des équipes dans ce cap ambitieux orienté « vers une aviation décarbonée ». Présent pour le lancement de cette démarche, le président du Grand Figeac, Vincent Labarthe a salué les objectifs et engagements bas carbone pris par l’une des entreprises locales les plus puissantes, certifiant que développement économique et développement durable n’étaient pas incompatibles.
